Le Mouvement Dolel transport, composé de chauffeurs de taxis urbains, est vent debout contre l’inaction des autorités face à la prolifération de plateformes Vtc qu’ils accusent de concurrencer de manière déloyale leur activité. Prévue hier, le procès qu’ils ont intenté contre elles a été renvoyé au 18 mars prochain. Ce quatrième report a suscité une vive colère chez les taximen. «C’est inadmissible. Nous sommes dans un désarroi total. Le système de transport est en crise à cause de ces plateformes qui bafouent les lois et règlements du pays», déclare le président du mouvement, qui demande des mesures fermes pour mettre hors de la circulation ce système de transport, qui «déstabilise un secteur déjà fragile».

Lundi et mardi prochains, les taximen porteront des brassards rouges en signe de protestation pour manifester leur «mécontentement».

Modou Seck, président du Regroupement des taxis urbains, assène ses vérités : «Tout le monde sait que le métier de taxi ne rapporte pas beaucoup, mais nous faisons des efforts pour être en règle, avec nos licences et nos permis. Ces plateformes nous empêchent de travailler correctement. Nous ne pouvons plus payer nos assurances ni rembourser nos prêts bancaires.» en plus de dénoncer la «concurrence déloyale» des plateformes numériques, ils demandent à l’Etat de protéger les acteurs locaux en appliquant strictement les lois en vigueur.