Après les affrontements de Kirène : La gendarmerie veille au grain

Depuis la mort de Abdou Faye du quartier Fouk dans le village de Kirène, tué par un berger, la tension ne baisse pas dans la zone. Après avoir incendié plusieurs habitations du village de Thiambokh Peulh lors de cette expédition punitive, qui a été plus tard interrompue par l’intervention des gendarmes, les jeunes de Kirène, qui continuent à manifester, réclament l’arrestation du tueur. La tension est toujours palpable dans la zone.Par Alioune Badara CISS –
La tension reste vive dans le village de Kirène après la mort de Abdou Faye tué par un berger à coups de machette. En signe de représailles, les jeunes de Kirène ont incendié le village Thiambokh Peulh d’où est originaire le présumé meurtrier. D’ ailleurs, les jeunes du village Thiambokh Peulh étaient partis hier à Kirène et voulaient à leur tour brûler les habitations du village. N’eut été la présence de la gendarmerie, le pire allait se produire, car ils ont été stoppés net au niveau de l’autoroute à péage.
Malgré la présence des pandores dans ce secteur, les jeunes du village ont encore remis ça. Ils ont sorti les élèves du lycée de Kirène et les élèves des écoles élémentaires du village. Une façon, selon eux, de protester contre l’arrestation de trois jeunes du village qui manifestaient leur colère au niveau de Thiambokh Peulh. Ils se disent très déterminés à régler définitivement cette question qui perdure depuis plusieurs années. Ces jeunes exigent la libération de leurs parents tout en demandant à la gendarmerie de traquer le meurtrier et de le traduire devant la Justice.
Pour venger la mort de leur frère, Abdou Faye, tué à coups de machette mardi, des habitants du quartier Fouk, situé à Kirène, ont réduit le village d’où sont ordinaires les auteurs du coup fatal, en cendre : ils ont brûlé toutes les cases, la mosquée et défoncer les portes des maisons.
A l’origine du drame, qui s’est produit mercredi aux environs de 18h, Abdou Faye, âgé de 23 ans, habitant le village de Fouk, était parti pour chercher des feuilles d’oseille dans leur champ situé derrière leur quartier. A sa grande surprise, selon les témoins, il a trouvé sur place des bergers, qui avaient mis leurs vaches dans leur champ pour brouter les plantes d’oseille.
Il a intimé l’ordre à ces bergers de sortir du champ. Il s’en est suivi une vive altercation. Il sera atteint par un coup de sabre au niveau du cou. En dépit de la blessure, il s’est levé pour essayer de se sauver. Mais, il ne réussit pas à rejoindre son quartier qui se situe à quelques encablures de leur champ. Il va s’écrouler par terre. Il va rendre l’âme à cause d’une hémorragie.
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