Le directeur général de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos) annonce de réformes. En visite à Diourbel pour s’enquérir de l’état d’avancement de la campagne de commercialisation de l’arachide, Modou Diagne Fada a informé que la Sonacos va revoir son système de collecte. Le Dg explique qu’ils sont obligés de réformer, à cause de la présence des étrangers sur le marché. En outre, le système carreau-usine est en train d’atteindre ses limites. «La présence des étrangers sur le marché de l’arachide nous oblige à nous réformer, c’est-à-dire à aller comme eux sur le terrain, à acheter bord champ et peut-être à mieux encadrer leur présence dans le marché. La Sonacos n’est pas contre la présence des étrangers dans la commercialisation de l’arachide, car ils ont aussi un rôle à jouer. Ce, surtout quand nous atteignons des productions importantes», a-t-il détaillé. Selon lui, il faudra inventer un autre système qui permettra également aux Opérateurs privés stockeurs (Ops) de contractualiser avec la Sonacos dans le cadre de la fourniture de graines d’arachide.
Le directeur général est aussi d’avis que la société nationale agro-alimentaire est capable de fournir à la République populaire de Chine les graines d’arachide dont elle a besoin. A l’en croire, des réflexions sont en cours et avec l’accord des pouvoirs publics, la meilleure formule sera trouvée au bénéfice de tous les acteurs de la filière arachidière.
Abordant la question relative à la collecte des graines pour cette présente campagne de commercialisation, Modou Diagne Fada a signalé que l’usine de Diourbel a déjà réuni en moins de deux mois 6 541 tonnes de graines d’arachide. En ce sens, il a fait remarquer que la situation est en train de s’améliorer, car l’année dernière ils n’ont collecté que 4 500 tonnes durant toute la campagne arachidière. «C’est mieux que l’année dernière et nous allons peut-être même atteindre la quantité collectée en 2018. Ce qui serait un record pour ceux qui connaissent les débuts difficiles de cette présente campagne où on a mis beaucoup de temps à démarrer les opérations de collecte. Nous pensons que nous allons pouvoir sauver cette présente campagne», dit-il. M. Diagne espère même pouvoir dépasser ce tonnage colleté à la fin de campagne à Diourbel pour continuer à faire de l’huile.