Le budget du ministère de la Santé et de l’action sociale a connu une hausse de 9%, avec une augmentation des ressources internes qui est passée de 26, 5 milliards à 31, 435 milliards F Cfa, tandis que les ressources extérieures ont baissé de 7, 6 milliards. Cette année, la subvention accordée aux hôpitaux est de 27, 2 milliards F Cfa, contre 19, 2 milliards F Cfa pour l’année 2023. Soit une augmentation de 8 milliards F Cfa. Par Dieynaba KANE –

Le budget du ministère de la Santé et de l’action sociale pour 2024 a été voté hier à l’Assem­blée nationale. Le département a enregistré une hausse d’environ 9% de son budget pour l’exercice 2024. Selon le ministre des Finances et du budget, cette hausse se justifie «par une augmentation des ressources internes, qui sont passées de 26, 5 milliards à 31, 435 milliards F Cfa, tandis que les ressources extérieures ont baissé de 7, 6 milliards». Moustapha Ba a aussi, face aux députés, abordé «la question de la subvention accordée aux hôpitaux». Ainsi, M. Ba a «indiqué qu’elle concernera une enveloppe de 27, 2 milliards F Cfa pour 2024, contre 19,2 milliards F Cfa pour l’année 2023, soit une hausse 8 milliards F Cfa».

A l’Assemblée nationale, le ministre a fait également savoir «que ces efforts budgétaires sont, en partie, nécessaires avec l’augmentation des effectifs du personnel de santé payés à la solde centrale, qui sont passés de 7335 à 10 360 agents entre 2014 et 2023, compte non tenu des effectifs contractuels qui sont aussi pris en charge».

Gap à combler dans l’offre de soins, l’accès aux services de santé… : Les assurances de Marie Khémesse Ngom Ndiaye

Par ailleurs, il est indiqué dans le rapport de la commission relatif à l’examen du budget du ministère de la Santé que M. Ba a également souligné que le budget dudit département «prend en compte les engagements financiers pris par le gouvernement, dans le cadre des accords conclus avec le personnel médical». Ainsi, renseigne le ministre, «pour 2023, ce sont environ 7, 2 milliards F Cfa qui ont concerné ces accords». Ces efforts, informe le ministre, «seront poursuivis en 2024, notamment avec la prise en charge de l’indemnité de logement». S’agissant de la masse salariale du secteur de la santé, le ministre des Finances et du budget révèle «qu’elle est passée de 34, 7 milliards F Cfa en 2015 à 80, 03 milliards F Cfa en 2023, car il s’agit d’un secteur à forte intensité de capital humain».

Par ailleurs, interpellé sur la baisse des crédits concernant le programme santé de base, le ministre a soutenu que «cela est dû à la baisse des dotations sur ressources extérieures, qui sont passées de 72, 4 milliards F Cfa à 56, 07 milliards F Cfa». Cependant, explique-t-il, «les dotations sur ressources internes au niveau de ce programme ont augmenté sensiblement dans les mêmes proportions, soit 54,9 milliards F Cfa contre 42, 8 milliards F Cfa en 2023, et les dotations nulles sur certaines lignes sont justifiées par le fait que certains projets sont inscrits dans d’autres programmes».

La question de la relance de l’industrie pharmaceutique a été aussi soulevée lors des échanges. D’après Moustapha Ba, le projet «est en cours d’évaluation au niveau du ministère de l’Economie et toutes les dispositions seront prises afin de permettre à l’Unité de coordination de mener à bien ses missions».
dkane@lequotidien.sn