L’histoire retiendra que le ministre, Pape Gorgui Ndong, a eu le privilège de voir son budget être approuvé par l’Assemblée nationale sans débat. Cette faveur accordée au nouveau ministre de la Jeunesse, de la construction citoyenne et de la promotion du volontariat, a été initiée par Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, membre du groupe parlementaire Liberté et démocratie. Au moment où les députés s’apprêtent à prendre la parole pour poser leurs questions, il s’est arraché de sa chaise pour demander à ce que le budget de ce département soit adopté à l’unanimité. Une proposition à laquelle se sont pliés ses collègues dans leur écrasante majorité.
Revenant sur sa proposition, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly dit l’avoir fait par «humanisme» parce que le ministre Pape Gorgui Ndong «n’est au mieux de sa santé». «Le ministre Pape Gorgui Ndong est malade», a révélé Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly «en se gardant de révéler ce dont il souffre». L’autre argument brandi pour justifier sa démarche «consiste à dire que ce budget a été discuté en commission. Le Règlement intérieur nous le permet», a-t-il indiqué.
Remerciant aussi bien les députés de la mouvance présidentielle que ceux de l’opposition pour avoir épousé sa démarche, le député de Mbacké a par contre déploré que le budget 2018 du ministère de la Jeunesse soit réduit de 10 milliards 121 millions 818 360 francs à 6 milliards 930 millions 069 640 francs. Ce qui est loin des 17 milliards 051 888000 francs dont le ministère disposait en 2017. Tout en promettant de donner le meilleur de lui-même pour mériter la confiance du président de la République, après avoir remercié les députés par rapport à l’acte qu’ils ont posé, Pape Gorgui Ndong explique la baisse drastique de son budget par le fait que le Prodac soit transféré au ministère de l’Emploi.
ambodji@lequotidien.sn