Pour l’année 2021, les compagnies d’assurance tablent sur un chiffre d’affaires provisoire de 225 milliards de francs Cfa contre 207 milliards en 2020.
Par Dialigué FAYE – Les 29 compagnies réunies au sein de l’Association des assureurs du Sénégal (Aas) ont réalisé en 2020, un chiffre d’affaires de 207 milliards de francs Cfa contre 195 milliards en 2019. Ce montant devrait être revu à la hausse. Car le président de l’Aas annonce un chiffre d’affaires provisoire de 225 milliards de francs Cfa pour l’année 2021. Souleymane Niane rappelle qu’en 2020, les compagnies d’assurance ont injecté plus de 400 milliards dans l’économie nationale. Et le volume des paiements de sinistre est évalué à environ 60 milliards de francs Cfa.
Tout de même, le secteur n’a pas été épargné par la pandémie du Covid-19. «Nous avons encaissé des primes, mais du fait du Covid-19, nous allons aussi payer des sinistres. Donc forcément, à un moment ou à un autre, les compagnies d’assurance vont être impactées. Nous avons connu des périodes où on ne pouvait plus aller de région en région, les véhicules ne circulaient plus, les activités étaient au ralenti et quand il n’y a pas d’activités, il n’y a pas d’assurance.
Dans certaines conditions, les sociétés qui étaient impactées par le Covid-19 et qui n’avaient pas d’activités, il y a une perte d’exploitation qui, dans certaines conditions, est couverte», a indiqué hier l’assureur, lors d’un point de presse organisé en prélude à la 46e Assemblée générale de la Fédération des sociétés d’assurance de droit national africaines (Fanaf).
Cette rencontre qui se tiendra à Dakar du 23 au 25 mai 2022, a pour thème : «Risques systémiques : assurance et résilience.» Sur le choix de ce thème, le président de l’Aas, par ailleurs président du comité d’organisation de la 46e Ag de la Fanaf, explique : «Le monde connaît de nouveaux risques. Notre génération n’a jamais connu de pandémie. Les catastrophes naturelles nous en vivons tous les jours. Il est important que les assureurs, qui ont pour rôle de protéger les personnes et les biens, puissent réfléchir sur ces nouveaux risques et y apporter des solutions pour protéger nos populations et les entreprises.»
Ce thème central sera ainsi développé sous divers angles. Le premier aspect qui sera discuté lors d’un panel, porte sur la digitalisation. Car justifie M. Niane, «nous sommes dans un monde de plus en plus digitalisé».
Ensuite dit-il, «les assurances sont distribuées par les intermédiaires. Il est important qu’on débatte sur les risques systémiques par rapport aux intermédiaires, aux distributeurs. Cette question sera débattue au cours du deuxième panel. Le troisième panel sera axé sur les enjeux de la réglementation et de la régulation face aux nouveaux risques systémiques».
Ainsi précise Jacob Sindze, membre du Bureau exécutif de la Fanaf, le «rendez-vous des assureurs venus de plusieurs pays d’Afrique, sera essentiellement basé sur le volet scientifique». Cette édition, à laquelle plus de 800 délégués devraient prendre part, «va permettre de décliner de nouvelles orientations, d’identifier les risques systémiques actuels dans le secteur de l’assurance et de la réassurance, d’attribuer les rôles et fonctions des dirigeants d’entreprises d’assurance dans le cadre de la gestion desdits risques au sein du secteur».
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