Amener les acteurs locaux à définir leurs propres indicateurs de développement durable dans le cadre des Objectifs de développement durable (Odd) adoptés par la communauté internationale est l’objectif d’un atelier dit de recherche-action initié par l’Ong Enda diapol, en collaboration avec le Conseil départemental de Vélingara.

Le projet «Renforcement du rôle et de la place des sociétés civiles du Sud dans la mise en œuvre d’un agenda 2030 transformateur», porté par l’Ong Enda diapol et qui a obtenu un financement de l’Union européenne, intervient dans le département de Vélingara, région de Kolda, prioritairement dans l’accompagnement des migrants de retour. Pour une approche participative et inclusive dans la mise en œuvre de ce projet, cette Ong du réseau Enda Tiers-monde qui collabore avec le Conseil départemental de Vélingara veut avoir, sur place, des plateformes d’acteurs et d’organisations de la société civile pour la réalisation et le suivi des Objectifs de développement durable (Odd). Des acteurs qu’Enda diapol entend «associer, ‘’capaciter’’ et accompagner pour une meilleure compréhension du développement durable, une meilleure appropriation des outils pour permettre aux collectivités territoriales, aux différents segments du pays de s’engager dans une dynamique prospective pour l’atteinte des objectifs en 2030», a informé Mamadou Abdoulaye Mbengue, secrétaire exécutif d’Enda diapol, qui s’exprimait à l’ouverture, au Centre de formation professionnelle (Cfp), d’un atelier de 2 jours, intitulé «Atelier de recherche-action sur les indicateurs pertinents du développement durable au niveau du département de Vélingara».
C’était en présence de l’adjoint du préfet de Vélingara Mamadou Lamine Ngom et d’une vingtaine d’acteurs de la société civile, d’organisations de migrants de retour, de techniciens de services déconcentrés de l’Etat, de représentants du Conseil départemental et des organisations de femmes et de jeunes.
Auparavant, l’Ong avait commandité une étude de base ayant permis d’avoir une situation de référence des critères de développement pour la localité. L’atelier va s’évertuer à partager les résultats de cet étude qui seront discutés et puis des groupes de travail vont définir des indicateurs dits pertinents de développement durable dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, la santé, l’environnement, le genre, l’économie, l’éducation etc. «Pertinents parce que les indicateurs sont localisés, en rapport au vécu, aux difficultés des acteurs communautaires ; indicateurs qui permettent de dire in fine que la situation souhaitée a été atteinte ; pas forcément des indicateurs de l’Onu ou de l’Union européenne», a renseigné Lamine Man­diang, coordonnateur des activités d’Enda diapol.
Baïdy Ndiaye, chargé de l’exécution de l’étude, a déclaré que les migrations constituent le principal problème de développement de la localité. Ce qui explique en partie la situation de pauvreté des ménages, et au même moment le département n’est pas très gâté en termes de projets structurants. C’est pourquoi l’atelier va proposer d’investir dans des secteurs porteurs de richesses pour décourager les jeunes candidats à l’émigration.