Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’assainissement, dont le domicile situé à Liberté 6 était visé, a éclairé les Sénégalais ce qui s’est réellement passé hier matin. «Donc je voudrais rassurer les gens pour leur dire que ce n’est pas ma maison qui a été incendiée. Je ne sais quel est l’objectif qui était visé, mais en tout cas ça s’est limité au véhicule qui était devant la maison. Donc ce véhicule est hors d’usage maintenant», a précisé Serigne Mbaye Thiam en marge de la visite qu’il effectuait hier sur l’un des sites des travaux de renouvellement du réseau d’assainissement de Dakar concernant l’axe Vdn-échangeur Cices. Revenant sur les circonstances dans lesquelles la voiture a pris feu, Serigne Mbaye Thiam enchaîne : «Ce n’est pas hier (dimanche) que c’est arrivé, c’est arrivé ce matin à 3 heures (hier). Nous avons été réveillés par trois détonations. Et lorsqu’on est sortis, nous avons constaté que le véhicule qui était stationné à la devanture de la maison était en train de prendre feu.»
Le pire a été évité de justesse, selon le ministre, grâce à l’intervention du voisinage et des services compétents de l’Etat. «Donc avec l’aide des habitants de la maison et des voisins, on a réussi à maîtriser le feu. Et les sapeurs-pompiers sont venus, les policiers aussi, quelques minutes après. Je voudrais remercier tous les voisins qui se sont mobilisés pour aider à juguler ce feu. Je voudrais aussi remercier le ministre de l’Intérieur et ses services, notamment la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers et la police, qui sont venus quinze, vingt minutes après le déclenchement du feu», soutient le ministre de l’Eau. Profitant de la situation pour «remercier tous les Sénégalais qui ont fait part de leur sympathie, de leur compassion», Serigne Mbaye Thiam souligne que «c’est ça le réconfort». «Les messages que j’ai reçus, ce sont des messages de condamnation, de compassion, de sympathie, et ça c’est un réconfort et montre que on n’a pas à désespérer de notre pays. Quand il y a des personnes qui peuvent commettre des actes de lâcheté, à la limite de désespoir mais qui sont in fine des aveux d’impuissance, il y a d’autres Sénégalais, et ils sont majoritaires, qui condamnent de tels actes et qui pensent que notre pays doit pouvoir fonctionner comme un Etat de Droit où on fait confiance aux institutions et au règle du jeu», poursuit le ministre. A la question de savoir s’il a porté plainte, le ministre répond par l’affirmative. «Oui, bien sûr. Je pense que dans un pays où de telles choses se passent, d’abord c’est un problème de sécurité publique, même sans plainte, on doit s’occuper de cela, à plus forte raison quand on attente au bien de quelqu’un», souligne-t-il en guise de conclusion.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn