Attaque dans la forêt de Bofa-Bayotte : L’État demande aux populations «de ne point céder à la peur»

Le chef de l’Etat a donné des instructions pour que l’attaque survenue samedi au sud du pays ne reste pas impunie. Dans un communiqué après le carnage, le secrétaire général du gouvernement a informé que Macky Sall «a déjà donné des instructions aux Forces de défense et de sécurité, activement engagées dans cette partie de la basse Casamance, pour que force reste à la loi. Il a également ordonné que les auteurs de cet acte criminel soient recherchés et traduits en justice». Et dans le même sillage, le gouvernement demande aux populations de la région «de ne point céder à la peur et réitère son engagement à faire régner l’ordre et la sécurité sur l’ensemble du territoire national». Dans le communiqué, Seydou Guèye est aussi revenu sur les circonstances de l’attaque et sur le bilan. Il dit : «Aujourd’hui, 6 janvier 2018, vers 16h 30, de paisibles populations de l’arrondissement de Nyassia, département de Ziguinchor, parties dans la forêt de Borofaye, ont fait l’objet d’une attaque armée d’une rare barbarie. Cette attaque a malheureusement occasionné la mort de treize (13) jeunes hommes dont dix par balles, deux par armes blanches et un brûlé. L’attaque a également eu pour conséquence sept (7) blessés par balles, dont un blessé grave.»
Pour le porte-parole du gouvernement, «cet acte délibéré contre des civils sans défense, intervenant une semaine à peine après l’appel solennel du président de la République pour une paix définitive en Casamance, sans vainqueur ni vaincu, ne saurait être interprété autrement qu’un acte désespéré de forces sans ambition autre que la violence gratuite, au moment où la paix se consolide chaque jour davantage dans la partie sud du pays». D’après lui, après les événements, le président de la République a «immédiatement» convoqué un Conseil national de sécurité au Palais.
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