Autonomisation dans l’agriculture et l’élevage : Des organisations féminines misent sur un programme de 286 milliards


Le Programme d’autonomisation économique de la femme dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage (Paefae) que les initiatrices ont présenté mardi au ministre Mabouba Diagne, ambitionne de mettre la femme au cœur du dispositif dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage. D’un coût prévisionnel de 286 milliards francs Cfa, le Paefae a été élaboré par des organisations de femmes s’activant dans ces secteurs, avec l’appui des autorités, et devrait voir sa mise en œuvre effective entre 2026 et 2030. «Notre ministre nous avait instruits de faire des circulaires à l’endroit de tous les gouverneurs de ce pays qui ont contribué à l’élaboration de ce programme, mais aussi toutes les organisations de femmes qui interviennent dans la production, dans la transformation et dans la commercialisation, aussi les Ong», a dit Sokhna Mbaye Diop Mbacké, lors de l’atelier de présentation du document. «C’est un document important, parce que les femmes ont des problèmes dans l’accès aux fonctions, dans l’aménagement hydro-agricole, mais aussi dans l’énergie, le matériel, l’infrastructure et le renforcement de capacités, parce que la plupart des femmes n’ont pas accès à ces informations», a-t-elle dit, assurant que des solutions en ce sens ont été pris en charge dans l’élaboration du Paefae.
«C’est un programme d’un budget global de 286 milliards de francs, dont l’objectif est de créer 200 000 emplois susceptibles d’impacter 3, 5 millions de personnes ; c’est non seulement pour l’agriculture, mais aussi l’élevage», a relevé le ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, lors de son intervention. «Ce programme demande qu’on forme les femmes et les jeunes filles, qu’on les formalise à travers les opérations, qu’on les accompagne avec des mécanismes de financement adaptés, mais aussi dans les chemins de transformation, puis la commercialisation», a insisté Mabouba Diagne, exhortant les porteurs de ce programme à travailler pour un portage effectif par les institutions et partenaires techniques et financiers.
Par Alioune Badara NDIAYE
Correspondant – abndiaye@lequotidien.sn



