Le mandataire de Ousmane Sonko pour le retrait des fiches de parrainage, Ayib Daffé, veut voir le chef de l’Etat se conformer à son engagement du 4 juillet dernier. «Nous invitons le président de la République à respecter sa parole du 4 juillet dernier. Il avait annoncé qu’il allait veiller personnellement à l’exécution des décisions de Justice», a soutenu Ayib Daffé. Ce dernier a été, en effet, encore éconduit hier matin par la Direction générale des élections (Dge) dont l’accès aux locaux lui avait été refusé la veille, jeudi, après s’y être rendu pour retirer les fiches de parrainage pour le candidat Ousmane Sonko. M. Daffé estime en outre : «La démarche de la Dge est en contradiction avec ce que le président de la République a dit.» Le député dénie «toute légitimité au Directeur général des élections d’organiser la prochaine élection Présidentielle de 2024», tout en exigeant sa démission. «En tant que mandataire, nous allons poursuivre le combat avec notre parti et notre coalition pour que les fiches de parrainage de Ousmane Sonko nous soient rendues et que nous puissions entamer les opérations de parrainage le plus rapidement possible», fait savoir le député Ayib Daffé. Et ce dernier de réclamer «une élection impartiale» en exigeant la «nomination d’une personne neutre» pour organiser cette élection du 25 février prochain.

«L’administration refuse d’exécuter la décision de Justice rendue par le Tribunal d’instance de Ziguinchor, le 12 octobre dernier. Cette décision de Justice annule la radiation de Ousmane Sonko des listes électorales et demande que Ousmane Sonko soit réintégré. L’argument qu’il brandissait le 29 septembre dernier, disant que Ousmane Sonko n’est plus électeur, ne tient plus. Depuis hier (avant-hier), ils nous refusent l’accès à la Dge, l’huissier et moi, par les policiers qui nous ont barré la route. Hier (avant-hier), ils nous ont dit que le Directeur général de la Dge ne peut recevoir personne», constate M. Daffé.

«Aujourd’hui (hier), le dispositif de la police a été renforcé devant la Dge, qui a été barricadée comme une caserne de police. Le Commissaire Abdou Sarr nous a dit qu’on ne peut pas nous laisser entrer. Au moment où l’accès nous est refusé, d’autres mandataires entrent à la Dge. On s’en offusque. Une administration doit respecter la loi et non faire dans le dilatoire. On a manqué de respect à l’huissier et à l’Assemblée nationale à travers ma personne, en tant que député», a déploré en wolof le député Ayib Daffé.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn