Les populations de Soreto, commune située dans le département de Bakel, ne vont plus se faire soigner au Mali voisin ou à Diyabougou. Issa Cissokho, fils de la localité, y a construit un poste de santé neuf, respectant toutes les normes en matière de prise en charge sanitaire d’un coût total estimé à plus de 200 millions F Cfa.Par Abdoulaye FALL – 

C’est fini les périlleuses traversées du fleuve pour aller voir un infirmier au Mali ou le fait de se taper plusieurs kilomètres afin d’être pris en charge à Diyabougou ou autres localités environnantes. Les populations de Soreto ont dorénavant leur poste de santé construit sur fonds propres par Issa Cissokho. «Il a cassé sa tirelire pour pouvoir réaliser l’infrastructure», ont témoigné les autorités. Il a sorti 220 millions F Cfa pour construire et équiper le poste de santé, a informé le Sous-préfet de Kenieba. Ce qui a créé une liesse populaire dans la contrée.
Selon le Sous-préfet de Kenieba, qui a présidé la cérémonie d’inauguration, «les 200 millions sont mis dans la construction et les 20 restants ont servi à l’équipement et à l’achat du matériel médical. Il y a été réalisé plusieurs bâtiments». Il ajoute : «Il y a un bâtiment pour l’infirmerie avec ses différents compartiments, il y a aussi une maternité et un bâtiment faisant office de logement pour l’infirmier chef de poste. Cet acte de Issa Cissokko est à saluer et à magnifier. Issa Cissokko est un exemple à offrir dans la contrée. Grâce à son action, la case de santé est aujourd’hui érigée en poste de santé digne de ce nom.»
En écho, l’adjoint au médecin-chef du district de Dianke Makhan, qui polarise Soreto, ne cache pas sa joie : «Aujourd’hui, c’est avec beaucoup de fierté que nous prenons part à l’inauguration du poste de santé de Soreto. Issa Cissokho est à remercier car, grâce à lui, on ne parle plus de case de santé à Soreto, mais de poste de santé. Ce qui va impacter positivement la qualité de la prise en charge des populations. L’appel que nous lançons aujourd’hui, c’est de doter le poste d’une ambulance.» Ce qu’a aussi plaidé le Sous-préfet : «La zone est enclavée, difficile d’accès et très vaste, rappelle l’autorité administrative pour justifier l’urgence de trouver un moyen roulant au nouveau poste.»
Issa Cissokho, président du Conseil des jeunes de Soreto, promet «de tout faire pour qu’une ambulance flambant neuve soit trouvée au poste pour le plus grand intérêt des populations. Mes parents ne vont plus faire des kilomètres pour voir un infirmier».
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