Banlieue – Encadrement des activités de jeunesse : Le projet «Gued Beach» bénéficie de 9 millions d’euros de la France
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Le projet «Gued Beach», accueilli en banlieue dans le département de Guédiawaye, a mis à la disposition des jeunes, la somme de 9 millions d’euros, soit plus de 5 milliards de F Cfa, destinée à des formations. Ce projet, géré par le Consortium jeunesse, a permis de former plus de 80 jeunes dans divers métiers, le maraîchage urbain, les services, l’agriculture, mais également des financements au niveau des associations basées dans les quartiers, regroupant aujourd’hui 8900 jeunes.
Christine Fages, ambassadrice de la France à Dakar, indique que «selon une enquête, 40 mille jeunes ont été impactés indirectement par le projet. Et nous sommes très fiers. Guédiawaye étant l’une des localités du Sénégal où il y a plus de jeunes, mais ayant également la plus grande densité urbaine, il est important de tenir compte de cette jeunesse pour l’appuyer afin qu’elle trouve des emplois. Et notre préoccupation est le long terme, la cohérence des choses. Le sondage fait sur la jeunesse de Guédiawaye a démontré que cette jeunesse considère ce projet comme un succès».
En présence des autorités locales, la cheffe de la mission diplomatique a informé qu’un montant de 9 millions d’euros, équivalant à 5 milliards 850 millions de Cfa, a été débloqué pour le projet en question. «Nous allons continuer à travailler avec le consortium, mais aussi avec la jeunesse sénégalaise», a affirmé Mme Fages.
Abdou Touré, vice-président du Consortium jeunesse Sénégal, en charge des problèmes environnementaux et climatiques, est revenu sur le projet «Gued Beach». «Deux saisons ont été organisées sur la plage de Guédiawaye. Et cela nous a permis de développer énormément de projets dans la banlieue, à Guédiawaye, Pikine, Malika, Rufisque. Et ces jeunes qui ont été accompagnés pendant toute cette période non seulement ont acquis des compétences, mais ont également mis ces compétences en pratique. Aujourd’hui, ils ont pu bénéficier d’emplois décents et contribuer au développement local, notamment dans la restauration, dans la culture, ainsi que dans l’environnement.»
Les représentants de ces jeunes ont profité de l’occasion pour interpeller l’Etat du Sénégal pour qu’il les accompagne sur la partie institutionnelle, afin de leur faciliter leur travail. «Ce projet regroupe pas mal de jeunes de la banlieue, donc l’Etat doit être auprès de ces gens pour les encourager en leur redonnant de l’espoir», insiste Abdou Touré.
M. Touré assure que l’association compte se déployer dans 13 régions du pays, où elle compte créer des centres pour avoir encore plus d’impact sur la jeunesse sénégalaise.
latifmansaray@lequotidien.sn