Convaincue d’avoir été lésée lors du match retour perdu face au Cameroun en barrages pour la Coupe du monde, l’Algérie peut s’appuyer sur un «dossier béton», selon son ministre des Sports.
L’Algérie va être fixée sur son sort. Près d’un mois après la désillusion vécue à Blida par les Fennecs, la Fifa doit examiner, jeudi, le recours déposé par la Fédération algérienne de football en raison de supposées erreurs d’arbitrage commises par Bakary Gassama lors du match retour fatal aux hommes de Djamel Belmadi. Alors qu’elle pensait avoir arraché un nul synonyme de qualification dans les ultimes minutes de la prolongation, l’Algérie avait vu ses rêves de Mondial s’envoler dans le temps additionnel.
Mais plus que le scénario, ce sont les décisions à sens unique de l’arbitre gambien que les Algériens n’ont pas digérées. Du but accordé à Eric Choupo-Moting, malgré une prétendue faute qui a mis à terre le gardien, Raïs M’Bohli, à celui refusé à Islam Slimani pour une faute de main peu évidente en passant par plusieurs autres décisions litigieuses dans la surface : les erreurs de Bakary Gassama sont nombreuses, selon les champions d’Afrique 2019.
Très discret sur le sujet, le ministre de la Jeunesse et des sports, Abderrazak Sebgag, est d’ailleurs sorti de sa réserve. «La sélection nationale a été victime d’un arbitrage vicieux lors du match retour face au Cameroun. Des erreurs d’arbitrage au su et au vu de tout le monde. Face à cette situation, la Fédération a introduit un recours auprès de la Fifa. On espère que cette dernière nous donne gain de cause et tranche en notre faveur», a-t-il confié dans des propos relayés par Algérie 360°.
Un dossier béton
«La Faf n’a rien laissé au hasard. Elle a introduit un recours avec un dossier béton, où se trouvent tous les éléments qui prouvent que notre sélection nationale a été bel et bien été victime d’erreurs d’arbitrage, a-t-il renchéri. L’instance internationale va étudier notre recours et j’espère qu’elle va trancher en notre faveur. Franchement, d’après ce que j’ai vu, notre Equipe nationale a vraiment été lésée.»
Alors que Charaf Eddine Amara, le président démissionnaire de la Fédération algérienne, s’était voulu pessimiste dans un premier temps, affirmant que «les chances de rejouer le match sont faibles» et qu’il ne voulait pas donner «des illusions» aux supporters, la donne semble avoir changé, le dirigeant algérien évoque désormais un «dossier solide».
Sport.fr