Anciens coaches des Lions, Abdourahmane Ndiaye «Adidas» et Boniface Ndong ont été remerciés de manière inélégante pour avoir dénoncé la mauvaise gestion de l’Equipe nationale de basket. Aujourd’hui, c’est au tour de Desagana Diop de prendre sa dose.

 

Par Hyacinthe DIANDY – Et si le virus qui avait piqué Abdourahmane Ndiaye «Adi­das» et Boniface Ndong était le même qu’a chopé Desagana Diop ? On est tenté de répondre par l’affirmative, tellement ces trois techniciens semblent avoir un destin lié.

Pour rappel, c’est pour avoir dénoncé les mauvaises conditions liées à la gestion de l’Equipe nationale que «Adi­das » et «Boni» ont été remerciés de manière inélégante par la Fédération sénégalaise de basket (Fsbb) et le ministère des Sports.

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Dimanche, c’était au tour du nouveau coach, Desagana Diop, de prendre sa dose. Après avoir brillamment survolé avec ses hommes la fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025, l’ancien pivot des Lions n’a pas manqué de tirer sur les autorités sportives, dénonçant le calvaire vécu par ses joueurs avant le tournoi, au moment de prendre le chemin du regroupement.

Entre des billets d’avion reçus la veille de leur départ et l’humiliation vécue à l’hôtel où ils ont galéré pendant des heures (de 12h à 20h) avant d’avoir accès à leurs chambres, les coéquipiers de Youssou Ndoye ont passé des moments difficiles. Inacceptable pour leur coach, surtout pour des joueurs qui doivent jouer un tournoi-marathon, à savoir trois matchs en trois jours. Suffisant pour alerter et en même temps dé­noncer cette façon de gérer qui malheureusement continue d’être le sport favori de la tutelle.

Me Babacar Ndiaye vole au secours de la tutelle

«Lavé» par Desagana Diop, le président de la Fsbb, à défaut de confirmer la propos musclés de son coach, a tenu des propos très «diplomatiques», en volant au secours du ministère des Sports, désigné comme le principal responsable de ce cafouillage.

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Pour Me Babacar Ndiaye, qui soutient que son coach «n’a pas tous les éléments d’appréciation», le ministère des Sports «a bien géré le tournoi», allant même jusqu’à faire des «sacrifices» par rapport à un budget des compétitions internationales épuisé depuis. Même réaction pour le conseiller de la ministre des Sports, Nalla Fall, qui a réagi hier sur la Rfm et qui n’a pas manqué de porter de manière voilée, la responsabilité sur la Fsbb. (Me Ndiaye va apprécier).

Savoir anticiper dans l’organisation des grands événements
Mais pourtant les propos de Desagana Diop sont basés sur des faits, que ces derniers n’ont pas démentis, à savoir le retard des billets d’avion et la galère vécue par les Lions à leur hôtel.

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Comme quoi, il y a vraiment un problème de management qui persiste du côté de la tutelle qui doit chercher des alternatives au lieu de s’accrocher à l’argument du «budget épuisé». Et cela passe surtout par cette capacité à savoir anticiper dans l’organisation des grands évènements.

En attendant, Desagana, qui a menacé de démissionner, exige un «Jubanti» dans la gestion et le mangement de l’Equipe nationale de basket qui reprend service en février 2025.

«Adidas» et «Boni» doivent sûrement rire sous cape…
hdiandy@lequotidien.sn