On ne misait pas beaucoup sur les Lionnes du basket au Tournoi de pré-qualification du Mondial 2026 qui s’est joué à Kigali. Face à de grosses pointures, comme la Hongrie, le Brésil, les Philippines, les Sénégalaises ont surpris en se hissant en finale. Ce qui est de bon augure pour l’Afrobasket 2025.Par Woury DIALLO –
«Il ne faut pas s’attendre à grand-chose à Kigali. Il faut que cela soit clair, surtout si on sait qu’on aura de grandes nations du basket mondial en face de nous : Hongrie, Brésil, Philippines. Par contre, on y va pour développer un état d’esprit chez nos filles. On va leur donner une expérience des grands tournois pour préparer l’Afrobasket 2025. Il s’agit d’une compétition très difficile.» Ces mots sont du nouveau coach des Lionnes, l’Américain Otis Hughley Jr, lors de sa première conférence de presse, fin juillet dernier.
Un mois après, l’ancien sélectionneur des D’Tigress du Nigeria et ses joueuses ont surpris le monde de la balle orange en tombant les armes à la main, en finale devant la Hongrie qui a pris sa revanche, après son revers en match de poule.
Si le coach des Lionnes avait promis de l’intensité, «avec une pression constante», les adversaires de la bande à Yacine Diop ont été servies.
En effet, la participation de l’Equipe nationale féminine au Tournoi de pré-qualification du Mondial 2026 à Kigali au Rwanda reste une grosse performance. Un bilan plus que satisfaisant pour une jeune Equipe sénégalaise face à de grandes nations du basket.
Outre la Hongrie battue en match d’ouverture de la phase de groupe, les Lionnes ont pris le dessus sur le Brésil, les Philippines, mais aussi le pays-hôte, le Rwanda, éliminé en demi-finale. De quoi susciter de l’espoir pour une équipe dont l’ambition est de reconquérir le titre continental. Car la bande à Yacine Diop a prouvé qu’elle avait les moyens de retrouver le toit du basket africain.
La défense, la grosse satisfaction
D’ailleurs, c’est l’objectif que le technicien américain et l’instance fédérale se sont fixé pour les joutes de 2025, en Côte d’Ivoire. Le tournoi de Kigali n’était en fait qu’une étape dans le processus de reconquête du titre continental.
«On ne va pas seulement gagner, on va dominer le basket africain», avait promis celui qui a remporté deux titres avec l’Equipe féminine du Nigeria face justement au Sénégal.
Si les Lionnes ont fait rêver le «Sénégal du basket», le chemin est encore long pour tenir tête au Nigeria qui a réalisé un exploit remarquable en atteignant les quarts de finale des Jeux Olympiques de Paris 2024. Une première pour une équipe africaine.Dans cette quête de perfection, c’est sur les shoots extérieurs que les vice-championnes d’Afrique ont énormément péché pendant ce tournoi. Et les stats sont frustrantes : 21/83 au total dont 4/18 contre la Hongrie (63-61), 6/22 contre le Brésil (69-59), 5/16 contre les Philippines (87-62), 5/15 contre le Rwanda (68-65) et 1/12 contre la Hongrie (47-63). Ce que le coach des Lionnes n’a d’ailleurs pas manqué de souligner après la finale. «Nous avons beaucoup raté de tirs primés. Nous devons faire des efforts dans ce secteur et trouver une solution à ce problème d’adresse. Nous avons de jeunes joueuses, il faut leur laisser le temps de progresser», a reconnu le technicien américain.
Par contre, sur le plan défensif, la mayonnaise a bien pris avec une agressivité collective quasi constante. Ce qui, certainement, a eu des effets contraires sur l’adresse des «shooteuses» comme Yacine Diop, Fatou Pouye ou encore Cierra Dillard.
Au nouveau coach de défricher ces nouveaux chantiers. «Côte d’Ivoire 2025», c’est si loin… si près.
wdiallo@lequotidien.sn