C’est le président de la Confédération africaine de football (Caf), Patrice Motsepe, qui doit doublement se frotter les mains à la veille de la finale retour de la Ligue africaine de football, ce dimanche. Le projet de Ligue africaine de football (Laf), qu’il a porté et défendu pendant des mois pour qu’il voie le jour, est en passe d’être une réussite avec une compétition qui tient véritablement ses promesses depuis le coup d’envoi. Cerise sur le gâteau, c’est Mamelodi Sundowns, le club dont il est propriétaire et président, qui dispute, face au Wydad, la première finale de l’histoire de la Laf.

La patte de Rulani Mokwena
Mais qu’aucun esprit malicieux n’aille voir dans cette performance des Sud-africains, une «main» du président de la Caf. Peu d’observateurs au­raient parié certes sur Mame­lodi en finale au début du tournoi, mais les prestations des hommes de Rulani Mokwena, depuis leur premier match face à Petro Luanda (2-0), ont fini de convaincre les plus sceptiques.

Sundowns est certainement l’équipe la plus plaisante à voir jouer dans cette Ligue africaine de football. Guidé par Rulani Mokwena, ex-coach adjoint devenu titulaire depuis un an, le club de Pretoria ne cesse d’impressionner, s’offrant en demi-finales le géant Al Ahly, tenant de la Ligue des Champions, au cours d’une double confrontation où l’équipe égyptienne a été incapable de marquer un but (0-0 ; 1-0). Admirateur de Pep Guardiola, le jeune technicien de 36 ans est le neveu de Jomo Sono (ancien sélectionneur des Bafana-Bafana) et l’ex-poulain de l’entraîneur Pitso Mosi­mane, vainqueur de la Ligue des Champions avec Mamelodi (2016) et Al Ahly (2020, 2021).

Battu à l’aller (0-1) après un but contre son camp de Rivaldo Coetzee et une superbe réalisation de Anas Serrhat, après avoir égalisé par Abdelmou­naim Boutouil, les Sud-africains devront rattraper leur retard. Sachant qu’un score de 1-0 ferait leur affaire grâce à la règle du but à l’extérieur qui continue d’être privilégiée dans les compétitions africaines des clubs.
Rfi.fr