Biennale africaine de la photographie à Bamako : Ouverture dans un contexte tendu

«Maa ka Maaya ka ca a yere kono – Sur la multiplicité, la différence, le devenir et l’héritage.» Reportées en 2021, les Rencontres de Bamako se sont données pour ligne directrice cette année, une phrase de l’écrivain Amadou Hampâté Bâ qui exalte les identités multiples, comme une réponse aux tensions entre les communautés, nées de l’offensive djihadiste. «On ne peut pas ignorer les difficultés dans lesquelles nous sommes, même en tenant à faire cette Biennale, parce qu’elle est importante pour nous, pour l’Afrique. Il faudrait aussi que cette Biennale fasse du lien, lien social, lien économique et lien politique», souligne Cheikh Diallo, Délégué général de la Biennale africaine de la photographie. Les relations entre Paris et Bamako sont tendues, interdiction des Ong françaises et de la diffusion de Rfi par exemple. Cependant, le partenariat vital entre la Biennale de la photo et l’Institut français, opérateur culturel, est maintenu. «Nous restons en contrat avec la France. Nous sommes soutenus et nous remercions d’ailleurs cette fidélité dans la conduite de ce partenariat. Nous nous battons pour la culture et je crois que c’est la meilleure politique», affirme Cheikh Diallo. 75 artistes d’Afrique et de la diaspora ont été invités à Bamako. Les organisateurs espèrent en accueillir une soixantaine.
Avec Rfi