BIGNONA Sans électricité, assainissement et sans poste de santé : Le cri du cœur de Tenghory transgambien

Les populations de Tenghory transgambien, qui ont marché hier, demandent aux autorités de leur faciliter l’accès à certains services comme l’électricité, l’assainissement et la santé.
Le mémorandum remis au sous-préfet de Tenghory transgambien, situé dans le département de Bignona, est rempli de doléances : l’électrification, la construction de canaux de drainage et la réparation de routes, de ponts, l’ensablement des rizières, le lotissement, l’équipement du poste de santé. Ce sont ces maux qui ont poussé le Collectif des habitants de Tenghory transgambien à battre le macadam sur plusieurs kilomètres ce jeudi pour alerter l’opinion nationale et interpeller les autorités compétentes et étatiques par rapport à leurs dures conditions de vie et d’existence. «Nous voulons du courant, Tenghory oublié par Macky, avec 25 000 habitants nous voulons un hôpital, érection de Tenghory transgambien en commune», entonnent en chœur les marcheurs composés de jeunes, de femmes, d’adultes, des personnes du 3ème âge. Jean-Michel Coly, porte-parole du collectif des habitants de Tenghory transgambien, liste : «Nous vivons dans le noir et dans l’insécurité totale. Certaines personnes sont obligées d’utiliser des fils de branchement. Ce qui est illégal et nous expose évidemment à des dangers en permanence.» Il ajoute : «Nous souffrons beaucoup aussi à cause des mauvaises routes. Notre quartier abonde de caniveaux qui nous empêchent d’accéder facilement aux autres parties de la ville. Ces accès difficiles qui se font par planches en remplacement de ponts augmentent le tarif du transport. Pour accéder au grand cimetière des musulmans de Tenghory transgambien, il faut descendre dans un caniveau. L’évacuation des malades demeure compliquée et pénible, faute d’ambulances et de manque de personnes.»
En écho à ces revendications, le sous-préfet de Tenghory transgambien affiche la disponibilité des autorités pour satisfaire ces doléances. «Nous n’avons pas attendu les protestations des populations pour s’intéresser à leurs maux. En attestent les correspondances formulées aux autorités compétentes et dont certaines sont suivies d’effets, et ce à la suite de visites menées sur le terrain dès mon arrivée en 2015 à la sous-préfecture de Tenghory. Et ce, que ce soit dans le domaine de l’électrification, qui est un projet en chantier, des infrastructures routières seront prises en compte dans le cadre de la matérialisation du Boucle des Kalounayes de la santé», promet le sous-préfet.
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