Le président du mouvement Gueum sa bopp/Les Jambaars poursuit ses diatribes contre le pouvoir. La recrudescence de l’émigration irrégulière a fait réagir Bougane Guèye Dany, hier. Dans un texte rendu public, le leader de Gueum sa bopp s’en prend aux tenants du régime, en écrivant : «Le Président snobe les victimes et leurs familles. Le gouvernement ne s’en indigne point. Au «mbeukk» d’un duo incapable de satisfaire les doléances de ceux qui l’ont porté au pouvoir, les jeunes imposent le «mbeukk mi».»

S’adressant au duo Diomaye-Sonko, Bougane Guèye Dany accuse encore : «Ces départs sont la conséquence de tous les échecs de vos politiques publiques en préparation dans un Projet mort-né.»

«3 mois de pouvoir pour plus de 35 000 km parcourus pendant que des jeunes, déçus par les premiers actes de Diomaye et Sonko, bravent l’Atlantique. Des centaines de morts, au moins un millier de portés disparus en 100 jours. Le dernier drame s’est joué au large de Nouakchott avec 45 morts, 185 personnes disparues, 103 sauvées et 25 repêchées», indique M. Guèye.

Il n’a pas manqué de s’attaquer à la seconde épouse du chef de l’Etat pour justifier la nécessité pour les autorités de mettre un terme à ce drame. «(…) C’est en ce moment que la seconde épouse du Président Diomaye Faye s’est fièrement affichée en public avec un sac à main d’une marque de luxe estimé à près de 3 millions de F Cfa, comme pour toiser les familles éplorées des migrants, les populations oubliées dans les inondations, les Jakar­tamen harcelés par les Forces de sécurité et les marchands ambulants déçus», fait remarquer le président de Gueum sa bopp.

Demandant au Président Diomaye Faye d’arrêter «cette folie meurtrière», Bougane Guèye de marteler : «La déception de la jeunesse est générale face à un «Président migrant de luxe» qui se pavane dans les capitales avec l’avion présidentiel acquis à plus de 60 milliards de F Cfa, dont la vente (conformément à la demande de Sonko opposant) pourrait résoudre quelques difficultés de ces migrants naufragés qui méritent au moins la reconnaissance de la Nation à travers un deuil national.»