Cadastre pétrolier et du gazier du Sénégal : Une plateforme numérique mise en place

Pour plus de transparence dans l’exploitation et la gestion du pétrole et du gaz, le Sénégal a mis en place une plateforme digitale du cadastre pétrolier. Le lancement a été présidé mardi, par la ministre du Pétrole et des énergies, Aïssatou Sophie Gladima, et son collègue mauritanien, Abdou Salam Ould Saleh. Ce système est composé de trois éléments fonctionnels, notamment un module de gestion administrative des titres pétroliers ; un portail internet pour la mise à disposition de l’information destinée au grand public et l’interaction entre les compagnies et le ministère ; et un système d’intégration des données pétrolières pour soutenir la promotion du bassin sédimentaire.
Ce qui permettra, désormais, de trouver des informations liées aux titres pétroliers, aux conditions d’octroi des permis pétroliers, aux contrats pétroliers… Selon Mme Gladima, cette plateforme constitue un canal d’accès aux informations de premier plan sur l’activité pétrolière et gazière qui «incarne la volonté du Gouvernement du Sénégal d’aller vers une numérisation progressive et une meilleure gestion des données liées aux activités d’exploration, de développement et de production des hydrocarbures».
Cette initiative, dit-elle, permettra aussi, «de démocratiser davantage l’accès à l’information dans le secteur, grâce à la modernisation et à la numérisation des données et des procédures». Ainsi, assure la ministre du Pétrole, la plateforme sera d’une grande utilité pour le public, les structures de l’Etat et les compagnies pétrolières.
En tout cas, le but recherché par l’Etat, c’est d’être en conformité par rapport aux recommandations de la norme 2019 de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) «qui sera déterminant dans le processus de revalidation de la notation du Sénégal prévue en juillet 2021». Mais, si les autorités se targuent de cette initiative qui va permettre au Gouvernement d’être plus transparent dans l’exploitation et la gestion du pétrole, elle est loin d’emporter la conviction du Forum civil. Car selon son coordonnateur, Birahim Seck, la plateforme digitale est loin de taire ou de dissiper les craintes des organisations de la Société civile. En ce sens que le principe dégagé par la Constitution, c’est l’appartenance des ressources naturelles au Peuple. Mais dans le cas d’espèce, souligne-t-il, le peuple n’est ni associé dans la négociation des contrats, ni dans l’attribution des contrats, encore moins dans les instances de gouvernance comme Cos-Pétrogaz.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn