La série autour du glissement de l‘organisation des prochaines Can qui dure depuis le 30 novembre 2018 tire certainement à sa fin.

Après la maladroite communication de la Caf, l’on est passé à la puissante diplomatie. Et visiblement, ça marche. En témoignent les récents dénouements au Cameroun et en Guinée. Frustré de l’organisation de la Can 2019, le Cameroun, assommé, a pris le temps de digérer sa gueule de bois. Avant de se voir offrir un cadeau de Noël à travers les «canaux appropriés» chers à Constant Omari.
Au prix d’un courrier explicite, la Caf a proposé la Can 2021 au Cameroun pour ne pas que ce dernier perde son investissement. Une main tendue acceptée et officialisée le 31 décembre 2018 par M. Paul Biya, Président de la terre des Lions Indomp­tables, lors de son discours à la Nation camerounaise.
Quant à la Guinée dont le dossier pour l’organisation de la Can 2023 avait disparu des archives de la Caf, il a été vite retrouvé, dépoussiéré et décalé. Après un échange entre Ahmad Ahmad et Alpha Condé, la fumée blanche a jailli le dimanche 6 janvier 2019 du Palais présidentiel guinéen, avec une solution. Celle de confier l’organisation de la Can 2025 au pays du Silly National, plutôt que celle de 2023. «Sin­cèrement, nous sommes ravis et, par solidarité avec la Caf et par discipline, nous acceptons cette décision», a déclaré le lundi 7 janvier 2019 le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence guinéenne, Kiridi Bangoura, à l’Afp.
Alors, si 2021 revient au Cameroun et 2025 à la Guinée, à qui 2023, en sachant que 2019 se jouera en Egypte ?

Le gouvernement a demandé à la Fif de retirer sa plainte auprès du Tas
Normalement à la Côte d’Ivoire. Sauf que frustré, le pays des Eléphants, indiquant être au travail pour accueillir «sa Can» par la voix de ses autorités politiques, a, par l’entremise de la Fédération ivoirienne de football (Fif), porté plainte devant le Tribunal arbitral du sport (Tas) pour contester le glissement enclenché par la Caf. Une démarche en passe de ne point prospérer, car après l’entente Caf-Cameroun et Caf-Guinée, la Côte d’Ivoire, prise en sandwich, est obligée à la capitulation au risque de voir éjecter de l’effet boule de neige du glissement.
D’ailleurs, selon des sources, le gouvernement ivoirien aurait demandé à la Fif de retirer sa plainte auprès du Tas pour finalement accepter l’évidence de la Caf. Le bout du tunnel en perspective, en attendant la visite annoncée de Ahmad Ahmad à Abidjan pour sa confirmation.
Sport-ivoire