Au Cameroun, le gouvernement tente de rassurer l’opinion largement inquiète au sujet de l’état d’avancement des travaux d’infrastructures devant abriter la 32e édition de la Can, au moment où se tient, un symposium sur le football africain à Rabat au Maroc, qui a refusé d’organiser la compétition en 2015 pour cause d’Ebola.  En conférence de presse mardi, les autorités camerounaises, dont l’échec de l’organisation de la prochaine Can serait politiquement embarrassant pour le président Biya, indiquent que tout sera prêt à temps et que le Cameroun remplira le cahier des charges de la Caf. «L’examen de l’état général des infrastructures nous permet de relever que sur les 32 stades dont disposera le Cameroun, les onze qui ont servi lors de la Can 2016 sont prêts, disponibles et fonctionnels. Les 21 autres sont en construction ou à réhabiliter. Parmi ceux-ci, 14 sont à réhabiliter, 7 à construire ; les travaux des deux complexes les plus prestigieux en l’occurrence Olembé et Japoma ayant déjà démarré», a fait savoir Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, le ministre camerounais des Sports, qui a précisé que 10 à 12 mois sont nécessaires, pour la construction ou la réhabilitation des stades et des infrastructures hôtelières prévus dans le cahier des charges.
Pour ce qui est des hôtels, le gouvernement fait savoir que les villes ayant abrité la Can féminine Cameroun 2016 et Limbé ainsi que la ville de Douala, disposent des infrastructures hôtelières aux normes prescrites par la Caf, fait savoir Yaoundé. Et, des projets sont engagés en vue de la mise à niveau ou de la construction d’hôtels qui répondent aux standards de la Caf à Garoua et à Bafoussam. Le gouvernement dit avoir pris des dispositions pour le réseau routier et aéroportuaire, les communications et la desserte en eau et électricité. Le Cameroun, a rappelé le ministre, dispose de nombreux hôpitaux de référence.
Les inquiétudes de l’opinion sont renforcées par la lenteur des travaux des deux principaux complexes d’Olembé (Yaoundé) et de Japoma (Douala), ainsi qu’à Garoua (Nord) et Bafoussam (Ouest). Pour rassurer davantage l’opinion, Bidoung Mkpatt a fait savoir que les stades seront faits en matériaux préfabriqués.
A l’origine des inquiétudes, la situation économique du pays, secoué comme ceux de la Cemac, par la crise économique, en raison de la baisse des prix du pétrole et la forte mobilisation des ressources disponibles dans la guerre contre Boko haram. Notons que la première mission d’inspection de la Cef est prévue au Cameroun dans quelques semaines.

Koaci.com