Carlos Veiga, candidat à la Présidentielle capverdienne : «J’ai le meilleur profil pour diriger mon pays»

L’électorat de la communauté capverdienne établie à l’étranger revêt une importance capitale pour Carlos Veiga. Estimant qu’il est impossible de remporter l’élection présidentielle sans la diaspora, l’ancien Premier ministre s’est lancé dans une campagne anticipée pour gagner la confiance de concitoyens résidant à l’étranger, à l’image de ceux qui vivent à Dakar. Avec le soutien du parti au pouvoir, il nourrit l’espoir de gagner la prochaine élection prévue le 17 octobre prochain.Par Justin GOMIS –
Malgré deux tentatives infructueuses, Carlos Veiga n’a pas renoncé à son ambition présidentielle. L’ancien Premier ministre du Cap-Vert va briguer la Présidentielle du 17 octobre 2021 prochain. Même s’il compte sur le soutien du parti au pouvoir, Carlos Veiga veut élargir son champ d’actions en allant à la conquête des voix de la diaspora. Depuis quelques jours, il sillonne les pays où la communauté capverdienne est forte. Après la Guinée Bissau, Carlos Veiga se trouve présentement au Sénégal pour courtiser les ressortissants capverdiens résidant au pays de la Téranga. C’est l’un des pays où est établie l’une des plus grandes communautés de ce pays insulaire. «Je suis ici parce que les Capverdiens de l’extérieur votent. Le vote des communautés compte beaucoup pour les élections. On ne peut pas gagner des élections sans ces communautés. Il y a beaucoup de Capverdiens à l’étranger. Il faut parler avec eux. Je viens de la Guinée Bissau. Aujourd’hui (hier) je suis là, puis j’irai à Sao-Tomé, en Angola et aux Etats-Unis entre autres pays où il y a des ressortissants capverdiens», détaille Carlos Veiga, déjà reçu en audience par le chef de l’Etat Macky Sall.
Revenant sur les motivations de sa candidature, l’ancien Premier ministre, qui a «le meilleur profil pour diriger le Cap-Vert», compte rendre à son pays ce qu’il lui a rapporté. «Il faut rendre au pays ce qu’il nous a donné. J‘ai une grande expérience politique que je voudrais faire profiter au Cap-Vert», a-t-il expliqué. Il pense avoir le meilleur profil pour diriger ce pays. Il dit : «Si je suis élu, je mettrai en place un programme pour un développement inclusif pour le Cap-Vert en se basant sur les politiques de développement social, démocratique et des ressources naturelles. Je travaillerai pour la démocratie de mon pays en renforçant nos relations avec nos partenaires traditionnels comme la Cedeao, le Fmi et les pays limitrophes comme le Sénégal et la Guinée.» Il ajoute : «Je poursuivrai aussi le programme de l’actuel gouvernement. Je profiterai de la position géographique du pays, de ses ressources humaines et naturelles», a-t-il promis, dans l’espoir que cette troisième tentative soit la bonne.
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