La hausse des tarifs douaniers sur les conteneurs de carreaux ulcère l’Association nationale des commerçants de carreaux du Sénégal (Accs), qui, à la faveur d’un face-à-face avec la presse samedi à Thiès, a interpellé l’Etat du Sénégal. Entre autres questions abordées, la concurrence déloyale imposée par l’industrie chinoise Twyford et les Indiens.

La hausse «excessive» des tarifs douaniers sur les conteneurs de carreaux, c’est ce que dénonce l’Association nationale des commerçants de carreaux du Sénégal (Accs), qui a fait face à la presse, ce samedi à Thiès. D’emblée le Secrétaire général adjoint de ladite association, El Hadji Fallou Ndiaye, précise : «Nous informons tous les acteurs du secteur carreaux, les clients, les carreleurs et les entrepreneurs bâtiment, que «la hausse des prix de carreaux est indépendante de notre volonté», et de rappeler : «Nous avions une réduction de 50% de la hausse des taxes douanières durant notre première séance de négociations avec le Directeur général des Douanes et le directeur des opérations douanières, lors de notre collaboration avec l’Association des commerçants et industriels sénégalais (Acis).» Mais, relève-t-il, «nous avons jugé cette réduction trop insuffisante, surtout en cette période de crise sanitaire mondiale». Il sollicite des autorités douanières d’enlever «systématiquement les 50% de la hausse totale des taxes douanières comme nous l’avions suggéré au Directeur général des Douanes, qui nous avait promis de réduire totalement les tarifs douaniers d’ici un délai de trois mois après notre première rencontre». Seule­ment, regrette-t-il, «jusqu’à présent nous n’avons pas encore vu cette baisse». En plus de cette hausse, El Hadji Fallou Ndiaye note qu’«une augmentation notoire des frets maritimes» a été également constatée. Au-delà des taxes douanières, M. Ndiaye et ses camarades ont décrié «l’enfer que nous font vivre les Investisseurs directs étrangers (Ide), comme l’usine chinoise Twyford et les indiens, qui pratiquent des concurrences très déloyales». Il explique : «On ne peut pas être producteur ou importateur et gérer toute la chaîne commerciale jusqu’au consommateur final, bien vrai que nous sommes dans la mondialisation et évoluons à la faveur de l’interdépendance économique.» Pour dire, selon le Secrétaire général adjoint de l’Accs, «ces derniers doivent respecter les règles du commerce et leur cahier des charges». Parce que, à l’en croire, «l’usine chinoise pose d’énormes difficultés aux vendeurs sénégalais à cause d’une d’augmentation permanente jusqu’à hauteur de 60% de ses prix de carreaux en l’espace de 8 mois». Il s’offusque, «les commerçants ne savent plus sur quel pied danser face à cette pratique commerciale néfaste qui peut entraîner une crise dans ce secteur au Sénégal car non seulement les carreaux deviennent trop coûteux mais, sans doute, les consommateurs seront impactés». Ainsi, il a demandé les autorités de protéger les opérateurs économiques nationaux contre «ces pratiques de l’industrie chinoise Twyford et des Indiens en régularisant le secteur carreaux».