Selon le Comité d’organisation des Journées cinématographiques de Carthage (Jcc), le festival ne pourra pas se tenir du 7 au 22 novembre, dates coïncidant avec un pic épidémiologique du Covid 19 en Tunisie. Les Jcc se tiendront ainsi du 18 au 23 décembre sous un format spécial.

La situation sanitaire encore très incertaine a poussé les organisateurs des Journées cinématographiques de Carthage (Jcc) à repousser une nouvelle fois la date de ce festival. Initialement prévue entre le 7 et le 22 novembre prochain, les Jcc se tiendront finalement du 18 au 23 décembre. Dans un communiqué de presse, le Comité directeur des 31e Journées cinématographiques de Carthage indique avoir pris en compte la situation de crise sanitaire planétaire et nationale liée à la pandémie du Covid-19. «Tenant compte de cette évolution plaçant la sécurité et la santé du public des Jcc au-delà de toute considération, le Comité directeur de la 31ème édition des Journées cinématographiques de Carthage, présidé par M. Ridha Behi et le Centre national du cinéma et de l’image (Cnci), en accord avec le ministre des Affaires culturelles et après concertation avec le comité de soutien des Jcc qui implique plusieurs autres ministères et institutions partenaires, a décidé d’une nouvelle date de la 31ème édition du festival et ce du 18 au 23 décembre 2020 prochain.» Selon le comité des Jcc, des experts consultés ont conclu que la période initialement retenue, correspondait à une période de «pic pandémique national entre la fin du mois d’octobre 2020 et le début du mois de novembre 2020, soit exactement durant la période prévue du festival».
Cette édition 2020, du fait du contexte mondial, s’annonçait déjà particulière et devait repenser les bases fondamentales du festival avec une approche rétrospective et l’analyse des principaux défis auxquelles les Jcc ont eu à faire face depuis leur création afin d’imaginer ensemble un meilleur lendemain. A cet effet, le comité avait pris l’option de jeter un regard sur le passé grâce au projet «Remake coup de cœur Jcc 1966-2019». Il s’agit de la réalisation de courts métrages destinés à évoquer l’expérience et la relation qu’a vécues l’auteur avec les Jcc ou avec l’art cinématographique. «Cette année les Jcc brilleront grâce aux films africains et arabes qui ont marqué son histoire. Ces films ne sont pas forcément des films primés, mais essentiellement des films qui ont écrit l’histoire de ce grand festival. Ainsi ça sera une occasion rêvée pour les jeunes générations de découvrir le cinéma africain et arabe des décennies précédentes (1966 -2019)», évoquait le comité d’organisation il y a quelques mois.