C’est lors d’un point presse organisé ce dimanche à la Maison de la Dynamique de Paix en Casamance que la Coordination sous-régionale des organisations de la Société civile pour la paix en Casamance (Cospac) dit avoir constaté avec regret, la reprise des hostilités entre les Forces armées sénégalaises et les factions sud du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc). Une situation qui installe, dit-elle, une psychose au sein des populations civiles notamment dans les zones frontalières, théâtre des opérations.
Pour les responsables de la Cospac (Coordination sous-régionale des organisations de la Société civile pour la paix en Casamance), ce regain de tension est profondément regrettable ; et ce, dans ce contexte d’accalmie et de retour progressif de déplacés et de réfugiés au sein de leurs foyers d’origine, disent-ils. C’est donc fort de ce regain de violence noté dans la partie sud du pays, que la Cospac, plateforme forte de 180 organisations membres dont 20 de la Guinée-Bissau et 26 de la Gambie, exhorte, dans une déclaration, l’Etat et le Mfdc à se retrouver autour d’une table de négociations afin de définir les contours d’une paix définitive en Casamance.
La Cospac exhorte en outre les forces vives du Sénégal à s’employer et à s’investir au dialogue et à la négociation ; et aux Organisations de la société civile (Osc) de consolider les acquis de la synergie en vue de faciliter les retrouvailles entre les parties en conflit à court terme. Et par la voix d’un de leurs responsables, Henry Ndecky, tous les membres de cette plateforme plaident au demeurant pour la concertation, le dialogue franc, sincère et inclusif ; seul gage, selon eux, d’une solution durable vers une paix réelle. «Et cela constitue le seul socle pour une stabilité sociale et économique de cette belle région qu’est la Casamance», espèrent ces acteurs du processus de paix.