Célébration de l’Olympisme à Dakar : Sport et Savoir-être

Le président de la République, Macky Sall, a reçu la torche olympique des mains de Mamadou Diagna Ndiaye, membre du Comité international olympique (Cio), président du Cnoss et membre de quelques commissions, dont celle des Affaires publiques, avec le Dg de l’Afd, Monsieur Riou. Au cours de cette cérémonie, le chef de l’Etat a annoncé que le Stade du Sénégal, qui sera inauguré en février 2022, va renforcer cet engagement et la position de l’Etat pour le développement du sport et de l’olympisme. Le président Macky Sall a magnifié le travail et le dynamisme du président du Cnoss, précisant son engagement au service de l’olympisme au Sénégal et dans le monde.
Mettant son propos au niveau de la qualité de cette cérémonie, il a rajouté, je le cite : «La manière dont il conduit avec brio le Cnoss mais également, je dois le dire, tout ce qu’il fait pour le développement de notre pays.» Fermez le ban ! Enfin, presque… Cette cérémonie au palais de la République avait un côté, comment dire… singulier. Un décorum sobre et dépouillé, dans un Palais présidentiel d’une soudaine luminosité, donnait, à cette remise de flambeau olympique, un air de civilités, devenues rares, en ces temps de vulgarités assumées et revendiquées. Les marches du palais de notre Président, Son Excellence Macky Sall, retrouvaient, comme ils aiment à le dire sans même savoir, «leur lustre d’antan», occupées par un groupe d’hommes et de femmes, seulement mus par les valeurs cardinales du sport et de l’olympisme. Même notre M.D.N national, Mamadou Diagna Ndiaye, avait «bougé» son habituel dress-code, aux allures délicatement «boul falé» de jeans et de liquettes, pour un costume «deux tons», assurément «griffé», dont l’élégance donnait le «LA» à cet aéropage de talents, au rang desquels s’affichaient, autour du chef de l’état et du président du Cnoss, le porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, et le directeur de Cabinet du chef de l’Etat, Mahmoud Saleh. Le Comité national olympique et sportif sénégalais avait fière allure avec Ibrahima Wade (1er vice-président), Amadou Dia Bâ, Hady Fall, Cécile Faye, Seydina Diagne.
Par ces temps turbulents, secoués de politique et de course politicienne, dominés par les outrances verbales qui n’honorent pas toujours notre pays, ces images d’ordre, de bienveillance, de discipline et de compétences avérées rappelaient à l’envi que l’olympisme véhicule des valeurs de paix, de fraternité, de solidarité, d’éducation et de fair-play. Belle était cette respiration citoyenne autour d’enfants heureux, d’être en si bonne compagnie au palais de la République. Le sport est vraiment une grâce.
D’autant que ce programme, déroulant les promesses de tenir au Sénégal les Jeux olympiques de la jeunesse en 2026, est déjà parsemé de réalisations qui nous prouvent que le développement ne peut être affaire de hasard et de chance, mais de cohérence, de vision, de compétences et de solidarité. L’esbroufe ne remplacera jamais l’élégance morale et la culture de l’excellence.
De la même manière «qu’il ne faut pas confondre Angleterre et pomme de terre», «le Cnoss n’a pas besoin de Nokoss» pour donner du sens et du relief à ses actions.
Célébrons tous, et en union, cette belle idée du sport !
Jean Pierre CORREA