Entre 1980 et 2000 (1988 et 1993), le Sénégal a connu des troubles postélectoraux. De 2000 à nos jours, le Sénégal connaît des troubles ou contestations préélectoraux (2011 par exemple).
La majorité de la population sénégalaise est jeune, et une bonne partie de ces jeunes ne sont pas encore des primo-votants car non inscrits sur les listes électorales (situation à corriger pour développer leur citoyenneté). Ces jeunes font plus un enseignement général que professionnel hérité du pouvoir colonial.
Pour renforcer la paix au Sénégal et faire face à ces situations, un poste de vice-présidente et une provincialisation ne sont-ils pas nécessaires au Sénégal ?
1. Poste de vice-président-e
Par benchmarking, différents pays ont une vice-présidence de la République par élection ou nomination comme :
-les Etats-Unis : première puissance économique mondiale (avec présentement un Président et une vice-présidente) ;
-en Afrique : Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie (pays voisin naturel du Sénégal), Nigeria, Sierra-Leone…
En 2011, le Président Abdoulaye Wade, Pape du Sopi, un des papes de la démocratie sénégalaise, plus d’un quart de siècle de lutte démocratique, qui disait «ne jamais marcher sur des cadavres pour aller au Palais», avait proposé la création d’une vice-présidence de la République ou ticket présidentiel. Cette proposition, avec d’autres propositions comme le quart bloquant, a fait l’objet de rejet le 23 juin 2011.
Avec le recul, pour consolider la démocratie sénégalaise, cette vice-présidence de la République n’est-elle pas nécessaire au Sénégal pour avoir un président de la République pouvant et/ou devant se déconcentrer sur un second constitutionnel en vue d’assurer pacifiquement la continuité de l’Etat comme les pays cités précédemment ?
2. Remplacement des régions en provinces
Par benchmarking, le Canada (en Amérique du Nord) et l’Afrique du Sud (en Afrique) ont des provinces. Le Canada a même des régions et autres organisations territoriales.
Le Sénégal fait partie des vingt-cinq (25) pays les moins avancés du monde. Pour sortir de cette situation, comme les Lions du football ayant gagné différentes coupes d’Afrique, le Sénégal, pays de la Teranga, ne doit-il pas transformer ses régions en provinces de développement qui auront :
-des premiers ministres issus d’élections qui mettront en place des gouvernements de développement des provinces ;
-des parlements et des députés des provinces qui les représenteront à l’Assemblée nationale avec des indemnités de session.
Par exemple, ces provinces auront la mission de développer la formation professionnelle pour les jeunes et dans chaque commune : au Canada, les formations générale et professionnelle sont regroupées dans des Cegep (Collège d’enseignement général et professionnel). Des Instituts de formation professionnelle (Ifp) s’installent de plus en plus dans les régions avec la deuxième alternance. Pour un épanouissement académique professionnel des jeunes, des curricula devraient permettre d’avoir un Certificat d’aptitude professionnelle (Cap) et d’échelonner jusqu’à accéder à ces Ifp.
Cette provincialisation permettra, en amont, d’avoir un gouvernement national restreint qui, entre autres, appuiera les provinces pour leur essor économique.
Avec quatorze (14) régions devenues des provinces et le gouvernement central, il y aura quinze (15) institutions devant mettre les jalons de l’épanouissement des jeunes : la jeunesse étant l’avenir de la Nation.
3. Déconcentration et décentralisation
En 2013, le Sénégal a eu son Acte III de la décentralisation avec une départementalisation et une communalisation intégrale. Après la première déconcentration par le Président Senghor nommant le Premier ministre Abdou Diouf en 1970, cette création d’un poste de Vice-président-e et d’une provincialisation sera l’Acte II de la déconcentration.
Assane SECK (Seckane)
Ingénieur