Le gouvernement ambitionne de porter le taux d’accès global des populations vulnérables à l’assainissement à cent pour cent avant 2030, échéance des Objectifs développement durable (Odd), a indiqué jeudi, le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye.

«Le taux d’accès global actuel étant de 61, 2% (…), notre ambition, c’est d’aller à 100% dans les années à venir», a-t-il dit, en marge de l’ouverture officielle de l’atelier de lancement du Projet d’amélioration de la gouvernance du sous-secteur de l’assainissement au Sénégal (San-Gov).

La rencontre, qui s’est tenue à Diamniadio, a regroupé des officiels, des élus territoriaux, des députés, des spécialistes et experts, ainsi que des partenaires techniques et finan­ciers. «Les défis restent importants, surtout en matière d’assainissement, nonobstant les efforts fournis ces dernières années», a-t-il ajouté, rappelant qu’en 2022, «le taux d’accès aux services d’assainissement était estimé à 71, 7% en milieu urbain contre 52, 6% en milieu rural». «A la même période, a-t-il souligné, le taux d’accès global à l’assainissement était de 61, 2%, au moment où la moyenne en Afrique subsaharienne n’est que de 34%.» «Nous avons une ambition très forte que d’ici 2030, au moment où la Communauté internationale se retrouvera pour faire l’évaluation de ceux qui ont pu atteindre les Objectifs du développement durable, qu’on puisse dire que le Sénégal est parmi les premiers en Afrique et dans le monde, à réaliser l’accès universel à l’assainissement», a dit le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement. «Nous faisons déjà très bien avec des initiatives citées en exemples un peu partout en Afrique en matière de gestion et de gouvernance du sous-secteur de l’assainissement», a-t-il rassuré.

Il a relevé que le Sénégal est aujourd’hui «à la pointe et est cité en référence grâce aux parties prenantes, à l’expertise des agents officiels et l’implication des institutions, mais aussi des collectivités territoriales, le secteur privé et la Société civile».

Il a, à cette occasion, réaffirmé sa volonté d’accompagner les partenaires, les parties prenantes, et a assuré de sa disponibilité de travailler avec eux pour le bien du secteur qui demande, selon lui, «une approche transectorielle qui mobilise tout le monde». «Les solutions à trouver ne peuvent pas être seulement portées par les acteurs officiels. Il y a beaucoup d’innovations, d’idées à la base produites par les communautés qu’il faut encourager», a fait savoir Cheikh Tidiane Dièye.

Le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement a en outre exprimé toute sa gratitude aux partenaires techniques et financiers qui accompagnent l’Etat du Sénégal dans son ambition de créer un environnement qui puisse favoriser l’accès de tous à un assainissement sécurisé et durable.