Par Babacar Guèye DIOP – Lors d’une conférence de presse hier, Dr Cheikh Tidiane Dièye a révélé l’un des contenus de la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Cedeao, tenue la semaine dernière à Accra. D’après le coordonnateur de la plateforme Avenir Senegaal bi nu begg, le Sénégal s’est opposé à la limitation des mandats.
«Je suis au regret de vous annoncer que le Sénégal, notre cher pays, jadis connu pour être un ouvreur de voie, une référence et un modèle démocratique dans la sous-région et en Afrique, ne fait pas partie des pays qui soutiennent cette initiative refondatrice de limitation des mandats au sein de la Cedeao. Au contraire, le Sénégal est, avec le Togo et la Côte d’Ivoire, l’un des trois pays ayant émis une réserve sur l’introduction de la limitation des mandats dans le Protocole de la Cedeao. Ce qui fait qu’au lieu de faire l’objet d’un consensus ministériel qui pourrait facilement être entériné par le prochain Sommet des chefs d’Etat prévu le 3 juillet 2022, les dispositions relatives à la limitation des mandats ont été mises entre crochets», a révélé le 2ème vice-président du Conseil départemental de Ziguinchor.
D’après ce membre de la coalition Yewwi askan wi, la rencontre entre Me Aissata Tall Sall et ses pairs portait, entre autres, sur l’amendement du Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance. Selon lui, les 3 Etats auraient avancé l’argument selon lequel il faudrait laisser à chaque Etat membre, le soin d’adopter ses propres règles, en toute souveraineté, en matière de limitation des mandats.
bgdiop@lequotidien.sn