Comme promis, la ministre des Sports donne rendez-vous demain aux acteurs de la lutte pour nommer le nouveau président du Cng. Entre volonté de rupture chez les lutteurs et de continuité chez les promoteurs, quel que soit le nom de l’heureux élu, le milieu de la lutte sera divisé.

Demain mardi, on saura le nom du président du Cng de lutte qui sera en place pour une durée d’un an. L’annonce a été faite jeudi par la ministre des Sports, Khady Diène Gaye. Mais déjà, on sent une division chez les acteurs de la lutte où chacun a «son» candidat. Réunie samedi, l’Association des lutteurs en activité a pris position faisant une annonce. «Notre candidat, c’est l’arbitre Malick Ngom, et tous les lutteurs sont derrière lui», a déclaré Gris Bordeaux, président de ladite association. Qui ajoute : «les promoteurs ont subi beaucoup de préjudices de la part du Cng, mais malheureusement ils n’ont pas pris leurs responsabilités lors de la réunion avec la ministre des Sports. Ils ont d’énormes problèmes pour organiser des galas. Nous avons notre candidat, et il s’agit de Malick Ngom», a-t-il insisté.

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Quid des promoteurs ? Là le discours est autre, il est plutôt pour la continuité. «A 90%, nous, promoteurs, voulons Bira Sène à la tête du Cng, et nous l’avons dit à la ministre des Sports», martèle Abdoulakhat Ndiaye de Gaston Production. Qui ajoute : «Si nous voulons Bira Sène, c’est parce que nous voulons la continuité, et tous les promoteurs sont derrière lui.» Mais une telle position n’enchante pas un des promoteurs, en l’occurrence Diaks, qui dénonce un «coup monté» pour reconduire Bira Sène. «80% des gens qui sont ici sont des gens de Bira Sène et ils veulent faire un hold-up», peste-t-il. Diaks dénonce une machination afin de permettre à Bira Sène de rempiler pour un troisième mandat à la tête du Cng de lutte. Le promoteur, selon wiwsport, n’a pas assisté à la fin de la réunion entre la ministre des Sports et les acteurs de la lutte, puisqu’il a quitté la salle bien avant. Ce dernier est parti furieux et outré par le spectacle qui se déroulait devant lui. «J’ai vu la tournure que le débat prenait. Lorsque la ministre a dit qu’on lui propose trois candidats, j’ai vu qu’il y avait un hold-up qui était monté. Des gens se sont levés tour à tour pour proposer le nom de Bira Sène. C’est un coup monté ! Quand Ray Ba (chroniqueur) s’est opposé à la reconduction de Bira Sène, ils l’ont attaqué. Nous avons combattu un système, et il nous faut des gens nouveaux partout et à tous les niveaux. 80% des gens qui sont ici sont des gens de Bira Sène. C’est inadmissible de plébisciter une personne qui a commis des fautes», s’est-il désolé.

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On imagine demain l’ambiance autour de l’arène quand Kady Diène Gaye va annoncer le nom du président du Cng. Mais de grâce, pas de coups de poing ; par contre les crocs-en-jambe sont permis.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn