Il n’y a pas mieux placé que Amadou Dia Bâ pour parler des prochains Jeux Olympiques de la Jeunesse que le Sénégal accueille en 2022. Seul médaillé olympique sénégalais, l’ancien spécialiste du 400 m haies que compte notre pays.
Comme un symbole, la désignation du Sénégal pour abriter les prochains Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2022 est intervenue au moment où l’ancien athlète, Amadou Dia Bâ, fêtait les 30 ans de sa médaille olympique, remportée en 1988 à Séoul. En conférence de presse hier au stade Léopold Sédar Senghor, l’actuel directeur du Centre africain de développement (Ciad) ne peut que se réjouir du choix du Sénégal pour abriter un tel événement. «Le 25 septembre dernier, je fêtais ma médaille d’argent. Je suis heureux et ému», dira Dia Ba. Naturellement, précise-t-il, «tout le mérite revient au président du Comité olympique sénégalais (Cnoss), Mamadou Diagna Ndiaye, pour avoir piloté le dossier ayant valu à notre pays d’être choisi par le bureau du Comité exécutif olympique et par tous les membres du Cio. Depuis 2015, Mamadou Diagna Ndiaye est un membre du Cio. Au bout de trois ans, il a su rendre service au Sénégal et à l’Afrique. Diagna Ndiaye nous a ramené une médaille d’or. Il a réalisé le vœu de ses prédécesseurs. C‘est vraiment une très bonne chose d’avoir ces jeux», ajoute le directeur du Ciad, en adressant la palme au président du Comité olympique et sportif sénégalais (Cnoss). En des termes élogieux, il n’a pas manqué d’adresser ses remerciements «au Président Macky Sall pour son soutien à la réussite de l’événement à travers la construction d’un nouveau stade olympique, la réhabilitation de la piste de Senghor et la rénovation du stade Senghor».
Faisant partie de la délégation du Cnoss ayant pris part aux derniers Jeux Olympiques de la Jeunesse en Argentine, l’ancien athlète loue les performances sportives réussies, sous l’ère du ministre des Sports, Matar Bâ. Dans un souci de réussir le pari de «l’organisation et de la participation» de ces Jeux Olympiques de la Jeunesse destinés aux athlètes de 15 à 18 ans, l’ancien athlète a exhorté les anciens sportifs à venir prêter main forte à leur fédération. Une manière, selon lui, de «de partager leurs expériences avec les jeunes. C’est une affaire nationale. Je travaillerai aux côtés de ma fédération. Je serai le premier à être dedans. Je demande aux anciens athlètes de venir travailler aux côtés de chaque fédération».
«Au-delà du volet sportif, la tenue de ces Joj au Sénégal, souligne-t-il, apportera des retombées tirées de l’organisation. Le Sénégal va capitaliser en termes de capacité d’organisation et que sa destination sera davantage vendue.» Une belle opportunité afin de prétendre à organiser d’autres compétitions continentales. Surtout que, précise-t-il, «il n’y aura pas que le sport lors de ces Jeux Olympiques de la Jeunesse, la culture et l’éducation seront également au rendez-vous».
Choisi au détriment du Nigeria, du Botswana et de la Tunisie, le Sénégal sera le premier pays africain à accueillir la compétition.
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