Cogestion des pêcheries dans les pays d’Afrique de l’Ouest : Négociation pour une mise à l’échelle du projet

Le projet de renforcement pour la cogestion des pêcheries dans les pays d’Afrique de l’Ouest (Copao) dont l’objectif est d’améliorer la gouvernance des pêcheries artisanales au Sénégal et dans les autres pays de l’Afrique de l’Ouest pour une exploitation durable des ressources halieutiques, tire à sa fin. D’une durée de quatre ans (2019-2023), le projet a été financé par le gouvernement japonais à travers la Jica à hauteur de 300 millions de francs Cfa. Après quatre ans de mise en œuvre du projet, les acteurs se sont félicités des résultats et plaident pour sa mise à l’échelle.
A ce propos, l’expert à l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) a-t-il annoncé que son pays est en discussion avec le gouvernement sénégalais pour élargir projet. «Il faut dire que la gestion des pêcheries est une lutte sans fin, alors nous sommes en pleine discussion avec le Sénégal pour aller à l’échelle. Ceci était une phase-pilote et nous souhaitons atteindre d’autres localités qui abritent des acteurs de la pêche pour que l’ensemble de ces acteurs puissent être intégrés dans les décisions», a assuré Sugiyana Shunji à l’occasion d’atelier de restitution des résultats du projet.
«Le projet a eu à exécuter des actions-clés qui impactent positivement la gouvernance de nos pêcheries. Il s’agit, entre autres, du renforcement de capacités des parties prenantes à la cogestion ; du partage d’expériences de bonnes pratiques en matière de cogestion ; de l’élaboration et de la vulgarisation du guide de cogestion des ressources halieutiques, de l’ensemencement de naissains de cymbium ; d’expérimentation d’élevage de cymbium en aquarium ; de soutien d’activités de gestion des ressources en ormeaux», a renseigné le directeur de la Pêche maritime.
A ces activités exécutées, il ajoute d’autres acquis tels que l’identification de méthodes et d’outils d’aide à la vulgarisation, l’élaboration des programmes et supports de formation, l’identification d’activités prioritaires assorties d’un plan d’action et de vulgarisation de cogestion pour chaque pays. «Il ne fait aucun doute que ces résultats sont le fruit d’une bonne collaboration et d’un engagement pris par chacun de vous d’œuvrer en faveur de la gestion concertée des ressources halieutiques», s’est réjoui le Dpm.
Les pays concernés par le Copao sont : le Cabo Verde, la Côte d’ivoire, la Gambie, la Guinée-Bissau, la République de Guinée, la Sierra-Leone, la Mauritanie et le Sénégal.
Par Alioune Badara CISS – Correspondant – abciss@lequotidien.sn