Dans la lutte contre le bradage des terres de la commune, Diamniadio fait désormais bloc. Les populations, qui se disent exaspérées par la pression foncière dont elles sont victimes, ont tenu à se faire entendre samedi. «Tous les collectifs de Diamniadio se sont réunis autour d’un seul Collectif qui se veut aujourd’hui l’interface direct entre les autorités et les populations de Diamniadio, nous estimons que le président de la République n’est pas au courant du problème foncier que vivent les populations de Diamniadio», a indiqué Pape Moussa Bâ, un des membres du collectif nouvellement installé. Sous la dénomination de «Collectif Andd sameu momelou commune de Diamniadio», la structure, qui a fortement mobilisé samedi, veut que le processus de dépossession en cours prenne fin. «Il y a l’article 13 de cette loi qui dit que l’Etat peut immatriculer les terres du domaine national, mais cet article met une obligation à la charge de l’Etat : elle ne peut intervenir que pour cause d’utilité publique», a soutenu Aliou Dème président du collectif, déplorant que les baux soient malheureusement octro­yés à des tiers. Demba Diop Sy 21 hectares, Ibrahima Badiane 12 hectares, Gie Jappoo 2 hectares, coopérative du ministère des Affaires étrangères 5 ha … «Toutes ces personnes ne viendront jamais habiter à Diamniadio et ne sont intéressées que par le profit», a regretté le président du collectif, assurant que le combat va continuer. Désormais autour d’un seul collectif pour parler d’une voix unique, les membres de la structure sollicitent une audience avec le chef de l’Etat pour traiter en profondeur de la question foncière qui n’a que trop perduré dans la commune.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn