C’est une bonne nouvelle pour le Sénégal. Pr Alioune Sall, enseignant à l’Ucad, a été élu vice-président de la Commission du Droit international de l’Onu. Selon des sources onusiennes, Pr Sall est passé au cours de la 76ème session de cet organe qui s’est tenue à Genève. D’après la même source, «le Professeur Alioune Sall est le deuxième Sénégalais à siéger à la Cdi, le premier étant Me Doudou Thiam, qui a été ministre des Affaires étrangères du Président Senghor». Dans le document, il est souligné que les ouvrages et articles du Pr Sall «portent sur le Droit international et le Droit constitutionnel». C’est l’année prochaine, à Genève ou New York, que M. Sall dirigera donc certains travaux de l’organe onusien.

Il faut savoir que la Cdi regroupe 34 juristes du monde entier, qui sont des experts du Droit international souvent appelés à trancher les litiges qui existent entre Etats. Créée en 1947 par l’Assemblée générale de l’Onu (qui élit elle-même les membres de cette commission), la Cdi a pour mission d’assurer la codification et le développement progressif du Droit international, «travaille en étroite collaboration avec la 6ème Commission de l’Assem­blée générale, qui se consacre aux questions juridiques». En tout cas, «les membres de la commission, qui ont rang de sous-secrétaires généraux de l’Onu, travaillent par sessions à Genève ou New York et restent donc attachés à leur pays, mais dans l’accomplissement de leur expertise, ils sont en principe indépendants (même si des ministres de gouvernements nationaux peuvent siéger)».

Il faut savoir que Pr Sall a fait ses humanités au Prytanée militaire de Saint-Louis. Bril­lant élève, il a été plusieurs fois major à des concours nationaux ou internationaux. Il est aussi licencié en Lettres et il a arboré les trois toges des juristes : il a été avocat (aux barreaux de Paris et de Dakar), puis juge (à la Cour de justice de la Cedeao) et il est professeur ou professeur invité (à Dakar et dans plusieurs universités en Afri­que, en Europe et en Amérique, ainsi qu’à l’Académie de Droit international de La Haye). Enfin, il a eu à plaider des dossiers internationaux devant la Cour internationale de justice de La Haye, la Cour de justice de la Cedeao et la Cour de justice de l’Uemoa.
Par Dieynaba KANE