Le Syndicat des travailleurs des pêches et de l’aquaculture du Sénégal a déposé son préavis de grève hier. Ces agents de la Fonction publique dénoncent, dans leur document, leurs conditions de travail, les disparités dans la rémunération, entre autres.Par Dieynaba KANE –

Le secteur de la pêche risque de connaître des perturbations. Le Syndicat des travailleurs des pêches et de l’aquaculture a déposé son préavis de grève à la Fonction publique ce mercredi 8 janvier 2024 pour exiger du gouvernement la satisfaction de ses revendications. Dans leur document, les membres de cette organisation disent protester contre leurs «conditions de travail insatisfaisantes et attirer l’attention sur les disparités entre agents du secteur des pêches et les autres agents de la Fonction publique dans la rémunération». Les travailleurs dudit secteur dénoncent également «l’incohérence dans la classification des diplômes concernant la pêche, l’insuffisance des bus de transport assurant la desserte des sphères ministérielles, la vétusté des bâtiments des services déconcentrés, l’insuffisance des moyens logistiques dans tout le département, l’absence de perspectives de carrière pour les contractuels».

Face à cette situation, le Syndicat des travailleurs des pêches et de l’aquaculture attend des autorités «la mise en place d’un fonds commun des agents du ministère des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires et du secteur primaire, la généralisation de l’indemnité de logement, l’octroi d’une indemnité de risque à tous les agents du ministère en charge des Pêches, l’harmonisation de l’indemnité de responsabilité particulière et de suggestions».
Dans leurs revendications, ils évoquent aussi «l’harmonisation dans le reclassement des diplômes, l’amélioration des conditions de travail (bâtiment des services déconcentrés, matériel logistique, personnel…), le recrutement des diplômés des écoles et instituts de la pêche et de l’aquaculture, l’intégration des contractuels dans la Fonction publique. Les syndicalistes, qui attirent l’attention sur le fait que «la durée du préavis est d’un mois», menacent «de passer à la vitesse supérieure en déclenchant un mouvement de grève sans précédent, si rien est fait».
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