Les parents des victimes de l’incident produit dans la nuit du mardi 27 août 2019 ont reçu hier les condoléances de l’Etat à travers le ministre de la Justice. Les familles de Cheikh Ndiaye et de Babacar Mané ont reçu, chacune, une enveloppe de 2 millions de francs Cfa.

L’Etat a apporté assistance aux parents de Cheikh Ndiaye et de Babacar Mané. Leurs familles ont reçu, chacune, la somme de 2 millions de francs Cfa. En effet, Me Malick Sall était hier chez les défunts détenus morts la semaine dernière par «électrocution». C’était à la suite d’un mouvement de panique à la chambre 11 de la Maison d’arrêt de Rebeuss. Le ministre de la Justice et des membres de l’Administration pénitentiaire ont été, tour à tour, à Tivaoune Peulh chez les Ndiaye, ensuite à Thiaroye auprès de la famille Mané. «Ce que je retiens, c’est la dignité des gens. J’étais envoyé par le chef de l’Etat auprès de ces deux familles pour leur exprimer sa compassion, pour leur rappeler que quand un enfant meurt dans ce pays, la famille perd, tout le monde perd, le chef de l’Etat perd également. Il tenait à ce que je vienne partager la douleur des familles. Inchallah, l’Etat, lui et moi en tant que Garde des sceaux, nous serons là en tant que de besoin pour soutenir ces familles-là», a exprimé Me Malick Sall devant la presse.
L’incident s’était produit dans la nuit du mardi 27 août 2019, aux environs de vingt-trois (23) heures. «Un ventilateur de la chambre onze (11) a produit des étincelles provoquant un mouvement de panique parmi les détenus. L’intervention prompte des surveillants de prison pour évacuer la chambre, n’a pas pu sauver tous les occupants puisque deux (2) corps inertes ont été retrouvés à même le sol», selon la version de l’Admi­nistration pénitentiaire dans un communiqué qui a été relayé par la presse. Une enquête a été ouverte. Et les résultats de l’autopsie avaient révélé que les deux prisonniers sont morts par électrocution.
Pour sa part, l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred) avait demandé toute la lumière sur cette affaire. Elle a exigé la fermeture et la délocalisation de Rebeuss. Parce que, dit-elle, c’est la sécurité des détenus qui est menacée. Par ailleurs, le président de l’Asred, Ibrahima Sall, a demandé la limitation «immédiate» des mandats de dépôt «excessifs» pour Rebeuss et le transfèrement de certains détenus vers d’autres prisons afin de désengorger.
Dans le même temps, le retour «immédiat» des magistrats qui sont en vacances judiciaires, pour venir diligenter les dossiers en instance a été aussi réclamé. Et l’autre exigence était la libération des déficients mentaux incarcérés à Rebeuss et dans les autres établissements pénitentiaires du Sénégal.