Confidences du propriétaire de la plantation d‘Artemisia à Tivaouane : «Je préfère garder l’anonymat parce que je crains pour ma vie»

«Je préfère garder l’anonymat et ne pas m’afficher parce que je crains pour ma vie et pour mon exploitation.» Ce sont ces quelques mots que l’on pouvait arracher du propriétaire de la plantation de l’Artemisia à Tivaouane. En effet, cette dite plante, présentée par le Président Malgache comme étant à la base d’un remède miracle contre le coronavirus, est cultivée entre les communes de Tivaouane et Pambal sur 0,8 hectare.
Le propriétaire qui refuse de s’adresser à la presse sur les vertus de cette plante par crainte pour sa «vie» mais aussi «d’être envahi», révèle avoir reçu «plusieurs menaces de mort lors de l’épidémie à fièvre Ebola. C’est pourquoi je préfère pour des raisons personnelles et pour protéger ma famille ne pas m’épancher sur cette plante».
Le cultivateur et guérisseur sénégalais, qui s’active dans le domaine des plantes médicinales depuis 2003, renseigne toutefois que des tradi-praticiens sénégalais ont toujours utilisé cette plante dont les vertus thérapeutiques sont «incalculables». Il relève : «Tout ce que je sais, c’est que cette plante soigne beaucoup de maladies que moi-même j’ignore.»
En effet, face aux lobbys de l’industrie pharmaceutique, des Sénégalais se battent depuis plusieurs années pour la vulgarisation de l’Artémisia, véritable plante miracle contre le paludisme. Il veut mieux faire connaître la plante et la rendre accessible aux populations et autres dispensaires et hôpitaux. Parce qu’à l’en croire, l’Artémisia est une plante médicinale très puissante, recommandée en 2001 par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) puis retirée en 2004. Cette plante est cultivée depuis des siècles par les Chinois et utilisée pour guérir de la fièvre et des douleurs à la tête. Elle a été vulgarisée par un médecin après la guerre du Vietnam. Et les propriétés et bienfaits de cette plante sont énormes. Elle soigne le paludisme, la fièvre, les maux de tête, la constipation, les règles douloureuses, l’acidité de l’estomac, la bilharziose, l’ulcère de Buruli, la tuberculose, le diabète de type 2…