«Enjeux et défis de la réparation navale sur le port du futur», tel est le thème des assise organisées samedi, par le Syndicat autonome des travailleurs de la réparation navale (Satnav). Mais tel un leitmotiv, la question du renouvellement du contrat liant Dakanave à l’Etat a été sur toutes les lèvres. «On va focaliser uniquement notre intervention sur le renouvellement du contrat de concession. Nous demandons au président de la République Macky Sall de bien vouloir engager des négociations, en vue de nous renouveler le contrat de concession», plaide Pape Alé Faye du collectif des sous-traitants de Dakarnave.
Dakarnave constitue, selon lui, «la seule entreprise où toutes les entreprises de sous-traitance sont exclusivement sénégalaises, contrairement à ce qui se passe ailleurs». Signé il y a de cela plus de 25 ans, le premier contrat de concession, qui lie Dakarnave, l’Etat du Sénégal et les actionnaires de cette entreprise, arrivera à son terme en 2024.
Abordant le projet du Port de Ndayane, les syndicalistes attirent l’attention des autorités, des décideurs sur l’importance qu’aurait un chantier dans ce projet. «Un port ne peut être franc sans la réparation navale. Vous savez, la construction des chantiers navals de Dakar était incitée par la fermeture du Canal de Suez. Si on se rappelle bien, tous les navires transitaient vers Dakar. C’est à ce moment que les autorités ont pensé avoir un Port à Dakar. Donc, Dakar c’est un point géographiquement stratégique dans la réparation navale. Donc, si on pense à un Port du futur à Ndayane où on va recevoir plus de navires avec de grandes capacités, il serait intéressant aussi de penser à un chantier naval digne de ce nom. Car, l’actuel chantier naval commence à vieillir. Les infrastructures ne sont plus aux normes», soutient Abass Fall, Secrétaire général de Satna.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn