Les chefs d’entreprise sénégalais et algériens ont exploré hier, les potentialités économiques entre les deux pays dans le cadre du premier forum des affaires sénégalo-algérien tenu à Dakar.Par Aliou DIALLO –
Dakar et Alger souhaitent amorcer une nouvelle dynamique de leur partenariat dans les domaines tels que l’énergie, le tourisme et les services, les industries pharmaceutiques, les matériaux de construction, l’agro-alimentaire, les transports. Les opérateurs économiques du Sénégal et d’Algérie se sont réunis hier, lors du premier forum des affaires sénégalo-algérien. «Le Sénégal et l’Algérie peuvent jouer le rôle de moteur et de fer de lance dans cette intégration économique africaine au regard de leurs grands atouts en termes de position géostratégique, de matières premières, d’infrastructures de base, de ressources humaines qualifiées et de dynamisme économique», a exprimé la présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (Cgea), Saida Neghaza.
Par ailleurs, Abdoulaye Baldé, Directeur général de l’Apix, a déclaré que «le Sénégal bénéficie d’un accès privilégié aux plus grands marchés internationaux. En vous installant au Sénégal, vous pouvez continuer à exporter sur les marchés internationaux en bénéficiant des préférences tarifaires». En outre, le Secrétaire général du ministère de l’Economie, du plan et de la coopération, Allé Nar Diop, a développé son argumentaire sur les ambitions du Sénégal dans sa relance post-Covid19 et les objectifs du Plan Sénégal émergent (Pse), horizon 2035. La réalisation de cette ambition est subordonnée, dit-il, à la participation effective du secteur privé qui occupe une place centrale (avec une contribution attendue de 4.770 milliards de francs Cfa, soit environ 7,3 milliards d’euros).
Selon toujours Allé Nar Diop, les besoins d’investissement au Sénégal représentent autant d’opportunités pour les investisseurs privés, mais aussi il y a une forte volonté politique pour des partenariats gagnant-gagnant. Il rappelle qu’en 2020, les échanges commerciaux entre le Sénégal et l’Algérie se sont chiffrés à 19,9 millions Usd, essentiellement constitués des importations d’hydrocarbures et de minéraux en provenance d’Algérie. Sous ce rapport, poursuit-il, le Sénégal voudrait aussi se positionner comme un réceptacle des entreprises algériennes ainsi qu’un fournisseur de l’Algérie pour des produits identifiés en relation avec notre secteur privé national. Il a aussi informé les partenaires algériens que le gouvernement du Sénégal a entrepris d’importantes actions pour faire du Sénégal une destination préférentielle pour le secteur privé qui souhaite saisir des opportunités de qualité, sûres et durables.
La partie sénégalaise, qui rassure ses «amis», a vanté ses investissements massifs dans les infrastructures telles que les autoroutes, le Train express régional (Ter), le Bus rapid transit (Brt). Mais également des zones dédiées à la production, notamment les domaines industriels, les zones économiques spéciales, les agropoles. «A cet effet, la formalisation d’un cadre de partenariat avec la Confédération générale des entreprises algériennes Cgea) devrait permettre de faire du Sénégal, une autre porte d’entrée, d’abord sur le marché ouest-africain fort de ses 300 millions d’habitants, puis de la Zlecaf pour atteindre 1,2 milliard d’habitants», indique Allé Nar Diop. Au cours de cette rencontre, secteurs privés sénégalais et algérien ont affirmé leur volonté à travailler pour relever ensemble les défis de la croissance durable.