A Kaolack où il participait à l’Assemblée générale de la Fédération des chambres de commerce et d’industrie de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Moustapha Cissé Lô a ouvertement accusé les chefs d‘Etat des pays membres de cette institution régionale d’être à l’origine des tracasseries et de la corruption notées sur les corridors routiers. Selon l’ancien président du Parlement de la Cedeao, l’attitude de certains chefs d’Etat par rapport au respect scrupuleux des textes laisse à désirer.
Moustapha Cissé Lô, qui a jeté une grosse pierre dans la mare, déclare détenir des preuves de l’indifférence de certains chefs d’Etat face à la culpabilité d’agents de contrôle, auteurs d’actes malsains.
Pour M. Lô, par ailleurs président de la Chambre de commerce de Diourbel, ces chefs d’Etat ne font pas de la corruption une préoccupation, même s’il est avéré que toutes ces pratiques véreuses impactent négativement l’économie régionale.
Interpellé sur le déroulement de la campagne de commercialisation de l’arachide, il déplore l’attitude de certains responsables de structures, tels que ceux du Comité national interprofessionnel de l’arachide (Cnia) «qui se déclarent acteurs de la filière arachidière, mais qui, en réalité, ne représentent rien».
A son avis, le président de la République doit rencontrer les vrais acteurs du secteur pour se rendre compte des problèmes que vivent les producteurs et les opérateurs économiques.
La 7ème édition de l’Assemblée générale de la Fédération des chambres de commerce et d’industrie de la Cedeao, qui a enregistré la participation des experts des 15 pays membres de l’espace communautaire et de plusieurs partenaires internationaux, était présidée par la présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Touré. Le thème de cette année est «Le marché communautaire de la Cedeao : enjeux et perspectives». Une volonté pour les membres de la structure de favoriser le commerce intra-africain.