Dakar abrite les travaux de la Commission 12 de l’Uit. Une organisation qui s’occupe des questions de qualité de services dans les télécommunications et les Tics. Cette rencontre se passe dans un contexte où la qualité de services des télécommunications reste un réel défi dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Sénégal.

La question de la qualité des services des télécommunications reste un défi au Sénégal. Certes il y a des «améliorations», mais des gaps persistent, notamment dans la couverture nationale du réseau de téléphonie mobile. D’après Pape Ciré Cissé, directeur du Contrôle et de la qualité à l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), la couverture nationale par le réseau n’est pas complète sur l’étendue du territoire. Pis, souligne M. Cissé, dans certaines zones, les réseaux sont absents. «Et même dans les zones déjà couvertes, la qualité n’est pas tout à fait au rendez-vous», constate le régulateur. Il y a également le fait que certains services ne sont pas disponibles au Sénégal. Prenant l’exemple de la 4G, M. Cissé indique qu’à part les grandes agglomérations comme Dakar et Thiès, celle-ci n’est pas présente au niveau national.
Des manquements qu’il faut corriger et c’est là tout le sens de la tenue de cette rencontre. Un atelier de deux jours, sous la direction de l’Union internationale des télécommunications (Uit) de l’Afrique de l’Ouest avec des experts pour réfléchir sur la qualité de fonctionnement, la qualité de service, qualité de l’expérience pour les services. Ces réflexions vont déboucher sur des recommandations afin d’apporter des réponses aux questions de qualité de services.
Ce ne sera pas la veille puisque de l’avis de M. Cissé, la question de la qualité est un processus continu. Il faut également souligner que les télécommunications se développement de manière exponentielle et du coup, les exigences en matière de qualité de services deviennent de plus en plus importantes. Pour satisfaire à cette exigence, l’Artp dit ériger la qualité en priorité. Depuis 2 ans, elle dit avoir mené des campagnes au niveau des 14 régions et des 45 départements du Sénégal. A l’issue des campagnes, chaque fois des rapports sont produits et partagés par les opérateurs et des recommandations pertinentes sont proposées.
En plus des campagnes, lors des grands évènements comme le Gamou, le Magal, l’Autorité de régulation se dit présente pour gérer la qualité de services fournis aux usagers. Et en cas de dysfonctionnement, elle rappelle aux opérateurs leurs obligations et en même temps fait en sorte que des correctifs soient apportés, soutient le directeur.
L’Artp peut compter sur la collaboration du bureau régional de l’Afrique de l’Ouest de l’Union internationale des télécommunications qui produit des normes et dissémine celles-ci aux ministères en charge des Télécoms et Tic et aux régulateurs nationaux. Ces derniers sont à leur tour chargés de mettre en œuvre ces normes au niveau national, notamment dans le cas des contrôles de la qualité du service.
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