Le pilote d’un avion affrété par la Dpv, dans le cadre de la lutte contre les oiseaux granivores, a perdu la vie hier à hauteur du village de Diatar, situé dans le département de Podor (région de Saint-Louis). Son avion se serait écrasé au retour d’une mission qu’il effectuait dans la matinée d’hier. En attendant l’ouverture d’une enquête, les causes du crash restent encore indéterminées.

C’est un monoplace, qui a crashé hier à proximité du village de Diatar, de l’autre côté de la frontière. Même si on ne sait pas encore grand-chose des véritables causes de cet accident tragique, des sources concordantes parlent d’un petit avion affrété par la Direction de la protection des végétaux pour l’épandage aérien des champs de riz dans la zone de Podor dans le cadre de la lutte contre les oiseaux granivores. L’avion aurait  décollé de l’Ile à Morphil hier vers 5 heures 45 du matin pour effectuer des opérations sur le terrain et se serait écrasé au retour à 5 km à l’est de la ville de Podor, plus précisément à hauteur du village de Diatar dans la partie mauritanienne.
Le pilote, un homme de nationalité française, a trouvé la mort sur le coup. Selon les mêmes sources, la thèse des mauvaises conditions météorologiques serait écartée des éventuelles causes de l’accident qui serait plutôt lié à des défaillances mécaniques, car le climat était très favorable et le ciel dégagé au moment de l’accident. Le pilote est présenté comme un professionnel très expérimenté et habitué à ce type de mission. Plusieurs personnalités sénégalaises dont des autorités administratives, des responsables de la Saed et de la Dpv se seraient rendus en terre mauritanienne sur le site de l’accident.
Cette mésaventure survient quelques mois seulement après le crash d’un hélicoptère de l’Armée sénégalaise au mois de février dernier à Missira dans la région de Fatick. Il avait provoqué la mort de 8 personnes. Interrogés en marge de la réunion du Comité tomate à Saint-Louis, des producteurs de la vallée du fleuve Sénégal ont fait part de leurs inquiétudes, car pour eux le seul avion qui intervenait dans la zone dans le cadre de la lutte contre les oiseaux granivores ne parvenait pas à couvrir les besoins et maintenant qu’il s’est écrasé, ils se posent des questions sur l’avenir des récoltes de riz, qui continuent d’être menacées.
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