Des unités de greffe de moelle et de procréation médicalement assistée verront le jour dans quelques mois à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye (banlieue Dakar) dans le cadre du Programme de renforcement du plateau technique des structures de santé à travers la réalisation d’infrastructures de qualité et l’acquisition d’équipements modernes. Le ministre de la Santé et de l’action sociale a procédé mardi à la pose de la première pierre de ces «unités uniques» en Afrique de l’Ouest qui «viennent s’ajouter aux importants investissements réalisés ces dix dernières années et qui ont permis d’améliorer considérablement les indicateurs de santé au Sénégal». Venu présider la cérémonie de lancement de ces constructions, Abdoulaye Diouf Sarr a relevé que ces centres vont également permettre de «limiter, voire de freiner les évacuations de patients vers d’autres pays». «Pour soigner les maladies du sang, la greffe de moelle osseuse est l’un des traitements efficaces les plus prisés», a souligné le ministre. En effet, a dit Diouf Sarr, «près de 80% des greffes de moelle osseuse sont réalisées pour traiter certaines formes de cancer comme les leucémies, les lymphomes ou les myélomes». En l’absence de la greffe de moelle osseuse, beaucoup de patients atteints de cancer comme les leucémies aiguës meurent, car n’ayant pas les moyens d’une prise en charge à l’étranger, a dit le ministre. Ainsi, a-t-il rappelé, «fort sensible aux différentes sollicitations en vue d’une prise en charge dans les pays occidentaux ou maghrébins, le chef de l’Etat a autorisé les autorités sanitaires de développer ces activités de haute spécialité». L’ambition affichée pour le Sénégal, selon le ministre, est de «réduire la fracture sanitaire et de faire du Sénégal un carrefour médical de pointe, disposant de technologies de dernière génération et offrant des services de pointe comparables aux standards internationaux». «Avec l’unité de Procréation médicalement assistée (Pma), sans heurter nos traditions et notre culture, des familles disloquées ou vivant des drames pour cause d’infertilité, et dont les foyers ressentent l’absence d’enfant, pourront ainsi retrouver le sourire», a-t-il expliqué. En effet, l’infertilité du couple est reconnue par l’Oms, au même titre que les autres pathologies, comme une maladie et un problème de santé publique. Elle est bien présente dans les pays en voie de développement où près de 15 à 30% des couples seraient touchés, contre 5 à 10% en Europe. La mise en place de cette unité de Pma dans le système public permettra aux couples sénégalais, légalement mariés et atteints d’infertilité, d’accéder aux techniques d’assistance médicale à la procréation.