Crise dans le système de sanitaire : Le Coseps ne cautionne pas ces actes contraires à l’éthique

La situation qui prévaut dans le système de santé ces derniers jours dans le pays, a fait réagir le Collectif sénégalais des chefs d’établissements privés de formation en santé (Coseps). Dans un communiqué, le collectif informe qu’il «ne saurait en aucun cas cautionner des actes contraires à l’éthique et la déontologie dans nos professions». Le Coseps rappelle que jusqu’en 2003, dans presque tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, il y avait un déficit criard en personnels de santé. Au Sénégal, renseigne-t-il, «près de 90 postes de santé et maternités étaient fermés, faute d’infirmiers ou de sages-femmes». Cette situation, précise-t-il, «a perduré malgré toutes les stratégies mises en œuvre par le ministère de la Santé». C’est seulement, renseigne le Coseps, «avec la mise à contribution des écoles privées de santé pour la formation des infirmiers et sages-femmes, préconisée par l’Oms en 2004, que la résorption du déficit en ressources humaines en santé a été entamée». C’est ainsi que la libéralisation de la formation privée en santé a démarré au Sénégal en 2005. D’après les auteurs du document, «près de 90% des diplômés d’Etat en santé sortent» de leurs écoles.
Par Dieynabou KANE – dkane@lequotidien.sn