Pour aider les pays africains à faire face au choc de l’évasion russe en Ukraine, Macky Sall a demandé hier, la mise en place de mécanisme de soutien aux pays, surtout africains. Il a co-animé hier, au Palais une conférence de presse avec le Président du groupe de la Banque mondiale, David Malpass en visite au Sénégal.
Par Aliou DIALLO
Avec la crise en Ukraine, le monde va vers des lendemains difficiles, alors que les conséquences de la crise du Covid-19 sont toujours là. Pour sortir de cette situation conjoncturelle difficile, le Président Macky Sall a plaidé, hier, pour la mise en place d’un mécanisme de soutien qui, dit-il, lorsque la crise est aussi grave peut aider les Etats à faire face au choc surtout que les pays ont un autre choc qui, est dans le Sahel qui est le terrorisme. Il était en conférence de presse au Palais avec le Président du groupe de la Banque mondiale, David Malpass. Macky Sall a laissé entendre qu’il «faut tout faire pour arrêter ce conflit afin que les conséquences soient maitrisées».
«Le pétrole, la semaine dernière, il était à 136 dollars, le baril alors que notre budget a été bâti sur un baril a 75. Donc le gap, il faudra le trouver», a ajouté Macky Sall, qui a lancé un appel à l’ensemble des partenaires à aider les pays surtout Africains.
Son hôte, le Président de la Banque mondiale, David Malpass le rejoint en estimant qu’il faut davantage de mécanismes de la part des institutions internationales pour répondre à cette augmentation des prix et l’impact sur les budgets liés a la crise mondiale actuelle. «La situation à l’échelle internationale est majeure. La Banque mondiale a répondu très rapidement durant les trois dernières semaines à la guerre en Ukraine avec une facilité pour pouvoir soutenir le Gouvernement ukrainien, parce que l’évasion continue. Nous avons décaissé 350 millions de dollars il y a de cela deux semaines et nous continuons de le faire pour soutenir les populations», a déclaré David Malpass.
En tant que président en exercice de l’Union africaine, le Président sénégalais a demandé une réallocation sur une partie des droits de tirage spéciaux des pays riches qui eux n’en ont pas besoin, puisse qu’ils ont d’autres mécanismes qui permettent de faire face au choc, dit-il. Il a indiqué que «déjà il y a eu une émission de 650 milliards de droit sur lesquels. L’Afrique n’a que 33 milliards qui ont été déjà dépensés. Pour le Sénégal ça était 465 millions de dollars. L’année dernière avec la pandémie, nous avons dépensé 1000 milliards».
Macky Sall et David Malpass ont aussi abordé la question de l’accès universel à l’eau. «Le Sénégal fait partie des rares pays en Afrique qui ont un taux d’accès de l’ordre de 91% de l’eau en milieu rural. Dommage, cela ne tient pas compte des disparités territoriales. Ça veut dire qu’il y a encore 9% des 18 millions de sénégalais qui n’ont pas encore accès à l’eau», reconnait le Président Sall. Il a rappelé que pour l’accès à l’eau en milieu urbain, il va se poursuivre avec les branchements sociaux. Quant à la Banque mondiale, elle est engagée à réduire le gaspillage de l’eau dans les différents systèmes hydriques en Afrique, de mieux accroitre la fourniture des ressources hydriques.