Le Produit intérieur brut (Pib) de l’Union économique et monétaire ouest africaine est sur une rampe croissante. Selon le Comité de politique monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) qui a examiné la situation interne de l’Union lors d’une réunion, il a été relevé «le maintien du rythme soutenu de l’activité économique au quatrième trimestre 2016». Ainsi, dans un document, ledit comité souligne que «le taux de croissance du produit intérieur brut de l’Union, en glissement annuel, est ressorti à 6,5% contre 6,8% le trimestre précédent». Concernant «l’ensemble de l’année 2016, la croissance économique de l’Union est estimée à 6,8%, après 6,6% en 2015». Selon ce comité de la Bceao, «les projections tablent sur une progression du Pib réel de l’Union de 7% en 2017».
Dans le même document, le comité de politique monétaire de la Bceao informe que «les opérations financières des Etats se sont soldées en 2016 par un déficit global, base engagements, de 4% du Pib». Sur ce point, on souligne que «l’évolution des finances publiques des Etats membres de l’Union en 2016 reste marquée par une hausse des dépenses courantes ainsi que par la poursuite des efforts d’investissement dans les infrastructures et les secteurs sociaux». Ce, précise-t-on, «dans un contexte de faible mobilisation des ressources extérieures et de stagnation du taux de pression fiscale». «Le Comité a souligné que le respect à l’horizon 2019 de la norme communautaire de 3% du Pib pour le déficit budgétaire par Etat implique le renforcement des efforts de mobilisation des recettes fiscales et de rationalisation des dépenses publiques», a-t-on ajouté.
Baisse de l’inflation
Se prononçant sur «l’évolution des prix dans l’Union, le Comité a constaté que le taux d’inflation dans la zone Uemoa, en glissement annuel, s’est déprécié de 0,3% au quatrième trimestre 2016 après un recul de 0,1% un trimestre plus tôt». D’après cet organe de la Bceao, l’accentuation de la baisse de l’inflation «s’explique par le repli des prix des produits alimentaires, en rapport avec l’amélioration de l’offre des denrées sur les marchés». «A l’horizon de 24 mois, le taux d’inflation, en glissement annuel, est projeté à 1,7%, en phase avec l’objectif de stabilité des prix poursuivi par la Banque centrale», a-t-on fait savoir.
Sur le marché monétaire, la Bceao a noté des évolutions. Selon le comité politique de la Bceao, «le taux moyen pondéré des opérations hebdomadaires d’injection de liquidités s’est établi à 3,59% contre 3,37% au trimestre précédent et 2,59% un an plus tôt».
Taux directeurs maintenus inchangés
Dans le document, on souligne qu’au regard de «ces évolutions, le Comité de politique monétaire a décidé de maintenir inchangés les taux directeurs de la Bceao». Ainsi, précise-t-on, «le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appel d’offres d’injection de liquidités reste fixé à 2,50%, niveau en vigueur depuis le 16 septembre 2013, et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal est maintenu à 4,50%, niveau en vigueur depuis le 16 décembre 2016». «En vue d’accompagner la mise en œuvre des mesures visant un meilleur fonctionnement du marché interbancaire, le Comité a décidé de baisser de 200 points de base le coefficient de réserves obligatoires applicables aux banques de l’Union pour le ramener de 5%, niveau en vigueur depuis le 16 mars 2012, à 3%. Cette décision prend effet à compter du 16 mars 2017», a-t-on informé.
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