Le ministre en charge de la Formation professionnelle semble trouver une solution à la lancinante question de l’emploi des jeunes. Interpellé par la presse sur le sujet au sortir du Forum sur l’emploi des jeunes qu’il a présidé à Tambacounda, Dame Diop a soutenu que «l’emploi salarié est quelque chose de très important certes». Mais, martèle le ministre, «l’auto-emploi demeure la panacée pour régler la question de l’emploi des jeunes. Et c’est la raison pour laquelle l’Etat mettra le focus sur les métiers du secteur primaire pour permettre aux jeunes d’acquérir non seulement des connaissances, mais aussi et surtout de pouvoir disposer de qualifications pour des emplois décents et durables». Déjà, relève-t-il, «près de 2,5 millions de terres cultivables existent à Tambacounda, selon le rapport de l’Agence régionale de développement (Ard). Maintenant que l’Etat a décidé de financer sur fonds propres à hauteur de 5 milliards, c’est déjà parti pour un début de solution à la question de l’emploi des jeunes». Et cela permettra à terme, d’après M. Diop, «d’enrôler 25 mille jeunes dans le pays. Dans les centres et autres structures de formation professionnelle, instructions leur seront données pour que l’accent soit mis et sur les compétences professionnelles et sur celles entrepreneuriales. Pour qu’à l’issue des années de formation, ils puissent voler de leurs propres ailes parce qu’ayant reçu tous les bagages nécessaires à cet effet. Déjà à Tambacounda, beaucoup de potentialités s’offrent aux jeunes. C’est la raison d’ailleurs pour laquelle le président de la République a ordonné la reprise des travaux du lycée qui étaient à l’arrêt depuis plus de 10 ans et qui est aujourd’hui effective». Mieux, ajoute le ministre, «le centre de formation de Goudiry va être construit. Un centre de formation international dans les métiers de l’horticulture verra bientôt le jour à Netteboulou. A Koumpentoum et à Bakel aussi, il y sera construit des centres. Le tout, pour mieux accompagner les jeunes et mieux prendre à bras-le-corps la lancinante question de l’emploi des jeunes». Reconnaissant qu’il y a un gap à combler en matière de formation professionnelle, le ministre dit avoir donné des «institutions aux chefs d’établissement relevant de son département pour qu’ils adaptent leurs formations par rapport aux besoins des localités. Et c’est justement ce qui permettra aux jeunes d’avoir une bonne formation et d’être en mesure de s’insérer dans le tissu économique et industriel du milieu. Nous travaillons en ce sens et bénéficions de l’accompagnement du chef de l’Etat qui a accordé une ligne de financement de 5 milliards de francs Cfa pour mieux soutenir les projets des jeunes».