Les habitués de l’Institut français de Dakar auront droit, vendredi soir, à la présentation du spectacle «Air de Temps» par la Compagnie de danse Jant Bi II, à l’initiative de l’Ecole des Sables de la célèbre chorégraphe Germaine Acogny et ses partenaires. Cette œuvre artistique évènement va aborder «les thèmes de la révolution, du changement et de l’expression de la jeunesse contemporaine. Elle aborde les désirs de changements individuels et communautaires».

Par Mamadou T. DIATTA – L’Ecole des Sables, à travers la compagnie Jant-Bi II, sera en vedette, après demain vendredi à 20 heures, à l’Institut français de Dakar. Cette structure dirigée par la célèbre chorégraphe Germaine Acogny va présenter en effet «le spectacle de danse révolutionnaire» intitulé «Air de Temps». Ceci se fera «en collaboration avec l’Institut français de Dakar et le Goethe Institut». «Cette création audacieuse est le fruit de la collaboration entre Alesandra Seutin du Zimbabwe, la jeune compagnie Jant-Bi II et ses dix danseurs sénégalais», indique un communiqué de la structure. «Air de Temps» est aussi, expliquent les auteurs du document, «un manifeste contemporain qui encourage l’audace, l’expression sans filtre et la prise de parole sans tabou».

Ces derniers parlent d’une «performance artistique unique», qui évoque «les thèmes de la révolution, du changement et de l’expression de la jeunesse contemporaine. Elle aborde les désirs de changements individuels et communautaires», non sans défier «les conventions et en donnant une voix franche à une jeunesse déterminée à façonner son propre avenir». Créateurs de cette œuvre artistique, les co-directeurs artistiques de la compagnie Jant-Bi II, Alesandra Seutin et Wesley Ruzibiza, mettent en exergue, à travers celle-ci, «le désir ardent de changement de la jeunesse contemporaine». Leur œuvre «allie la tradition et la contemporanéité, faisant écho à l’héritage culturel tout en ouvrant la voie à une nouvelle ère de l’art africain», souligne-t-on. Assurer «le développement professionnel des danseurs par la formation, la création d’un répertoire chorégraphique original et la diffusion de spectacles au Sénégal» demeure la mission d’une structure comme la compagnie Jant-Bi II. Celle-ci «aspire à promouvoir la danse contemporaine africaine et à la rendre accessible à tous. La compagnie contribue également au développement social et à la cohésion communautaire».

Artiste internationale, Alesandra Seutin est aussi «une interprète, chorégraphe et enseignante qui a grandi entre l’Afrique, l’Europe et les Etats-Unis. Elle est une ambassadrice de la technique Germaine Acogny», fait remarquer le communiqué de l’Ecole des Sables.

«Rééquilibrer l’offre culturelle sur tout le territoire»
D’ailleurs, la directrice de cette structure évoluant dans le domaine de la danse veut «rencontrer (la) jeunesse créative dans toutes les régions du Sénégal». Un projet de décentralisation qui lui est propre et qui consistera à «quitter un peu Dakar et rééquilibrer l’offre culturelle sur tout le territoire». Germaine Acogny, renseigne-t-on, «propose un projet à long terme de formation aux danses traditionnelles et contemporaines d’Afrique, permettant à cette jeunesse de s’exprimer sur un plateau et de s’approprier sa propre histoire». Centre international de formation et de création en danses traditionnelles et contemporaines d’Afrique, l’Ecole des Sables a été «fondée par la célèbre chorégraphe multi-récompensée, Germaine Acogny» et elle est basée, depuis 25 ans, à Toubab Dialaw, dans le département de Rufisque.
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